Je vais devoir m’absenter pour quelques jours . Je ne posterai pas, et ne serai pas en mesure de répondre à vos éventuels commentaires ou messages. Toutefois, c’est avec grand plaisir que je lirai chacun de vos articles.
Faut-il dire pain au chocolat ou chocolatine ? Il s’agit d’une viennoiserie faite en pâte feuilletée, fourrée, en général, de deux petites barres de chocolat. En France, l’appellation est partagée. La majorité des français disent « pain au chocolat « qui reste donc le terme le plus souvent employé. Mais du côté de Bordeaux et Toulouse on emploie plus couramment le nom » chocolatine « .
En dehors de nos frontières, les noms diffèrent : en Belgique, par exemple, ce sera pain au chocolat, alors qu’au Québec c’est chocolatine qui l’emporte, comme dans les pays d’Amérique latine ! Pour la Suisse, les Etats-Unis, l’ Australie, ou la Nouvelle Zélande , c’est croissant au chocolat (chocolate croissant)
Si l’on remonte dans le temps, pain au chocolat était utilisé pour parler d’une « viennoiserie » à savoir une pâtisserie d’inspiration viennoise. Auguste Zang, un boulanger autrichien, installera la première »boulangerie viennoise » à Paris, rue Richelieu, et c’est donc probablement lui qui en a lancé la mode . En tous les cas, c’est ce qu’affirme l’historien culinaire Jim Chevalier. Les viennoiseries proposées étaient notamment le délicieux croissant autrichien Kipferl, mais également un genre de brioche fourrée avec du chocolat à l’intérieur, et que l’on appelait Schokoladencroissant (croissant au chocolat).
August ZANG
L’hypothèse qui est la plus retenue, est qu’en entendant le patron prononcé le mot schokoladencroissant avec un très fort accent autrichien, les français auraient , avec le temps, déformé ce qu’ils entendaient, et transformaient le nom autrichien en chocolatine.
Il y a, également, une autre version affirmant que ce seraient les Anglais qui auraient donné le nom chocolatine au pain au chocolat. Ces derniers appréciaient beaucoup les viennoiseries françaises, notamment l’une d’entre elles qu’ils appelaient chocolate in bread, une expression qui, au fil du temps, deviendra chocolate in. Une hypothèse qui semble intéressante et que l’on serait tenté de retenir, mais les historiens confirment que c’est faux et que c’est la première qui est tout à fait crédible.
Si la deuxième serait erronée , c’est pour une question de date dans l’arrivée du chocolat en France. Certes la fève fut découverte en 1492, mais ramenée en France en 1528 par Hernan Cortes. Les Anglais avaient été chassés hors de France en 1453 lors de la bataille de Castillon. Donc peu de chance qu’ils aient pu apprécier des pâtisseries viennoises à base de chocolat à cette époque.
Pain au chocolat ou chocolatine … Le débat est toujours présent, a tel point qu’en 2018 des députés issus du mouvement Les Républicains souhaitaient un amendement pour » valoriser l’usage courant d’appellation due à la notoriété publique du produit et de ses qualités reconnue au travers d’une appellation populaire , à savoir donc protéger le terme chocolatine. Mais leur demande a été rejetée.
Chacun emploiera donc le terme qui lui convient , bien que je reste persuadée qu’en dégustant ces délicieuses viennoiseries, le consommateur se moque un peu de savoir s’il doit dire pain au chocolat ou chocolatine 🙂
J’ai eu le plaisir d’accueillir des nouveaux abonnés depuis la fin de l’été , et je les remercie d’avoir fait le choix de s’inscrire sur mon blog. Il est important pour moi de leur souhaiter la bienvenue au travers de ce bouquet.
C’est également un petit présent pour toutes celles et ceux qui me suivent depuis quelques années déjà. Soyez assurées(és) que votre fidélité me touche énormément.
Je vous adresse à tous et toutes, anciens et nouveaux, mes amicales pensées.
Je vais m’absenter à partir de demain matin pour subir une intervention chirurgicale et ne serai malheureusement pas en mesure, durant ce laps de temps, d’être connectée à mon blog.
Je vous dis à très bientôt et vous adresse toutes mes amicales pensées. Lisa ♥
« Les bistrots respirent. Les propos qu’on y échange sont pleins d’illusions et de désillusions, de désirs, de craintes, d’espoirs et de doutes, c’est-à-dire, au bout du compte, d’intelligence. » Marc AUGÉ (Écrivain français – Extrait de son livre Eloge d’un bistrot parisien- Photo : Rita CRANE Photography )
» Le bistrot est une figure emblématique de la restauration parisienne. C’est un café ou un restaurant où l’on mange de la cuisine bourgeoise ou traditionnelle, sans façon, sur des tables recouvertes de nappes en Vichy ou de plus en plus en papier. Le service est simple et rapide mais la cuisine est souvent délicieuse.
Les plats emblématiques des bistrots sont pour les entrées : le céleri rémoulade, les harengs pommes à l’huile, et les terrines de toutes sortes. Les classiques plats de résistance sont ceux de la cuisine bourgeoise : bœuf bourguignon, blanquette de veau, pot-au-feu, hachis Parmentier, et abats multiples et variés. Les vins ne sont pas des grands crus, mais des vins de soif, gouleyants et sans prétention. La mode actuelle est aux bistrots à vin.
Mais d’où vient le mot bistrot ? L’étymologie traditionnelle remonte à l’occupation de Paris en 1814 par les cosaques du tsar Alexandre I, qui réclamaient à boire ,à cor et à cri, dans les débits de boisson parisiens » bystro,bystro » ce qui veut dire vite en russe. Le problème est que le mot bistro n’apparut qu’en 1884 dans les Souvenirs de la Roquette de l’abbé Moreau, pour désigner un petit café où l’on peut manger et boire de façon simple.
L’étymologie du mot bistrot que l’Académie française écrit avec un t (bistrot) reste assez mystérieuse comme le prouvent les nombreuses étymologies hypothétiques que l’on a pu proposer et que cite Alain Rey dans son Dictionnaire historique de la langue française : bistraud petit domestique aidant le marchand de vin – bistingo endroit où couchent les bohémiens ou les artistes – bastringue lieu ou l’on bistouille c’est-à-dire un café mélangé à l’alcool de genièvre ou du rhum dans le Nord de la France, dégradé en bistrouille. Dans la ligne directe du bistrot, on a désigné par bistrote la patronne qui tient le bistrot et bistroquet, par accrétion de bistrot et de troquet, lui-même dérivé de mastroquet , cabaretier(issu du flamand meesterke, petit patron), puis désignant le café.
Le bistrot a du trouver sa place parmi les multiples lieux de restauration qui existaient au XIXe siècle, les cafés, les bouillons, les brasseries et les restaurants. Si nous connaissons encore les restaurants de tous ordres, du restaurant exotique au restaurant étoilé de haute cuisine, et les brasseries qui servent des plats à toute heure, les bouillons qui servaient des repas à prix modéré ont disparu : il ne subsiste plus que le Bouillon Racine à Paris, célèbre par son décor conservé mais qui est devenu un restaurant. Les bouillons furent créés par un certain Duval, boucher de son état, qui servait du bœuf bouilli d’où leur nom. Les bistrots sont liés aux bougnats, marchands auvergnats de bois, de charbon et de vins. Les débits de vin associés au commerce du charbon (charbougna ou charbonnier d’où bougnat) sont sans doute des origines du bistrot qui étaient, jusqu’à une date récente, souvent tenus par des Auvergnats ou des Aveyronnais.
La cuisine des bistrots est toujours très populaire : c’est un moyen simple et assez bon marché de manger assis rapidement un repas simple ou simplement un repas chaud. C’est la meilleure alternative actuellement à l’invasion de la restauration rapide qu’il s’agisse des chaînes américaines, des pizzérias, qui n’ont qu’un rapport lointain avec la pizza originelle de Naples cuite au feu de boi, des sandwicheries ou des viennoiseries. Vivent donc les bistrots encore le plus longtemps possible pour notre santé et notre plaisir ! » Jean VITAUX (Médecin gastro-entérologue, fin gastronome français, membre de clubs renommée et grand connaisseur de l’histoire de la gastronomie)
« On peut aller au bistrot seul pour lire ou écrire tranquillement. C’est un espace qui offre une intimité et un abri et même une relative tranquillité. On peut s’y montrer, voire, s’y exhiber, mais aussi s’y cacher, parler ou se taire, participer à une activité collective ou rester seul pour rêver dans son coin ou tromper son ennui à regarder ceux qui semblent croquet la vie avec plaisir. » Pierre BOISARD (Sociologue français – Extrait de son livre La vie du bistrot)
» Le comptoir d’un café est le parlement du peuple » Honoré De BALZAC (Écrivain français – Photo Paul ALMASY)
» Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu’on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu’on connaît à peine Qu’un destin différent entraîne Et qu’on ne retrouve jamais A celle qu’on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s’évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu’on en demeure épanoui
A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu’on est seul, peut-être, à comprendre Et qu’on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulut rester inconnue Et qui n’est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d’un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D’un avenir désespérant
A ces timides amoureuses Qui restèrent silencieuses Et portent encor votre deuil A celles qui s’en sont allées Loin de vous, tristes esseulées Victimes d’un stupide orgueil.
Chères images aperçues Espérances d’un jour déçues Vous serez dans l’oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu’on se souvienne Des épisodes du chemin
Mais si l’on a manqué sa vie On songe avec un peu d’envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu’on n’osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu’on n’a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l’on n’a pas su retenir. » Antoine POL (Officier dans l’armée, chef d’entreprise, poète français – Ce poème a été mis en musique et interprété par Georges BRASSENS / Il fait partie du recueil Des Émotions poétiques)
» Un cœur de Mamie, ça veut du bonheur, Du bonheur pour tous ses enfants. Un cœur de Mamie, ça a toujours peur, ça tremble pour petits et grands; ça se laisse grignoter par la vie et les événements.
Un cœur de Mamie, ça se donne sans compter: C’est toujours un cœur de maman.
Un cœur de Mamie, ça n’aime pas la solitude. C’est hospitalier, comme dans les Béatitudes. ça aime les visites. » Ne partez pas, vous avez le temps. » » Encore un biscuit. » » Restez encore un instant. » ça aimerait qu’on lui dise un petit merci en passant. ça voudrait une bise; Mais les jeunes en ont-ils le temps?
Un cœur de Mamie, ça ne vieillit pas. ça veut s’accrocher. C’est parfois bien las! Un cœur de Mamie, c’est plein de finesse; ça sait deviner: ça voit la tristesse; ça sait regarder, sans oser rien dire. C’est plein de bonté, ça vit de tourments.
Un cœur de Mamie, ça se dit: « Je ne voudrais pas partir.« Rester pour aimer. Même vieux, ça ne veut pas mourir. demain oui, peut-être. Mais non, non, pas aujourd’hui. ça veut être là pour les fêtes. Voir grands et petits; consoler; encourager.
Un cœur de Mamie, c’est disponible, pas pressé. ça ne pense qu’à donner. ça a de l’expérience. ça doit rester longtemps, Pour donner confiance dans la vie à ses petits-enfants. « Guy GILBERT ( Prêtre catholique français )
» Aimer, ce n’est pas s’installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes. C’est douter toujours, trembler toujours. Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l’habitude ne s’insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie. Ne pas croire que plus rien ne reste à faire mais au contraire séduire, séduire encore.
Aimer, ce n’est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées. C’est avancer en funambule au-dessus de précipice et savoir qu’il y a quelqu’un au bout qui dit d’une voix douce et calme : avance, continue d’avancer, n’aie pas peur, tu vas y arriver, je suis là. » Philippe BESSON (Écrivain, scénariste, dramaturge français / Extrait de son livre Se résoudre aux adieux)
» Ils perdirent l’étoile, un soir ; pourquoi perd on L’étoile ? Pour l’avoir parfois trop regardée, Les deux rois blancs, étant des savants de Chaldée, Tracèrent sur le sol des cercles au bâton. Ils firent des calculs, grattèrent leur menton, Mais l’étoile avait fui, comme fuit une idée. Et ces hommes dont l’âme eût soif d’être guidée Pleurèrent, en dressant des tentes de coton. Mais le pauvre Roi noir, méprisé des deux autres, Se dit « Pensons aux soifs qui ne sont pas les nôtres, Il faut donner quand même à boire aux animaux. » Et, tandis qu’il tenait son seau d’eau par son anse, Dans l’humble rond de ciel où buvaient les chameaux Il vit l’étoile d’or, qui dansait en silence. » Edmond ROSTAND (Écrivain, poète, dramaturge et essayiste français)
» Je ne prendrai pas de calendrier cette année car j’ai été très mécontent de celui de l’année dernière » a dit un jour le journaliste, écrivain et humoriste Alphonse Allais. Je ne pense pas que nous ayons envie , nous aussi, de nous repencher sur 2020 après ce que nous venons de traverser.
Le mot le plus beau que j’espère pour nous tous en 2021 : c’est le mot espoir. L’espoir que nous puissions avoir totalement confiance en un remède qui nous protègera petits et grands de ce virus ( et de ses variantes ) , que nous ne revivions pas un nouveau confinement (bien que beaucoup voit un troisième comme inévitable) , que nous retrouvions un peu de nos habitudes d’autrefois, que notre quotidien ne baigne plus dans cette atmosphère anxiogène qui est la nôtre depuis des mois.
Il y a une citation du journaliste et écrivain Philippe Labro que j’ai lue il y a quelques jours et qui me plait. Je la retiendrai comme fil conducteur pour affronter l’an nouveau : » On peut regarder la vie et le monde avec effroi, mais il faut savoir aimer, écouter de la musique, voir les enfants grandir, écouter le chant d’un torrent. C’est un choix. Le désespoir ne sert à rien, l’espoir est la seule solution « .
Bonne & Heureuse Année 2021 à vous toutes et tous ! Que l’an nouveau vous garde , ainsi que vos proches, en bonne santé .Qu’il apporte à votre vie des sourires, de la sérénité, de la paix, du rêve, du réconfort, du courage, de l’amour, de l’amitié –
Chers (ères) abonnés (ées), anciens et nouveaux (à qui je souhaite la bienvenue) continuez de prendre grand soin de vous et comme disait Victor Hugo : « Saluons ensemble cette nouvelle année qui vieillit notre amitié sans vieillir notre cœur «
Amicales pensées et bisous de circonstance , Lisa ♥ ♥ ♥