Le chocolat …

 » Le chocolat est bien évidemment la matière dont sont faits les rêves. Des rêves riches, noirs, soyeux et doux, qui troublent les sens et éveillent les passions. » Judith OLNEY (Femme de Lettres américaine)

 » Le chocolat est divin, moelleux, sensuel, profond, noir, somptueux, gratifiant, dense, puissant, séducteur, crémeux, suggestif, riche, excessif, soyeux, doux, luxueux, céleste. Le chocolat éveille en nous la culpabilité. Il nous pousse au péché. Il nous donne la santé et nous rend heureux. » Elaine SHERMAN (Femme de Lettres américaine)

« Chocolat ! Voilà bien un mot qui évoque des extases indescriptibles. Est-il un homme, une femme ou un enfant qui n’en a pas désiré, qui n’en a pas dévoré, et qui, l’instant d’après, n’a pas rêvé d’en dévorer encore ?  » Elaine GONZALES (Professeur de cuisine à l’Université de Chicago, auteure américaine de livres dédiés au chocolat et qui lui ont valu le titre de Maître chocolatier émérite)

« La force c’est de pouvoir casser une barre de chocolat en quatre et de n’en manger qu’un carré. » Judith VIORST (Écrivaine, journaliste et poétesse américaine)

Justice & Force … par Blaise PASCAL

 » Justice, force. Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste. La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n’a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. » » Blaise PASCAL ( Mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français. – Extrait des Pensées)

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Blaise PASCAL – Marbre présenté au Salon de 1785 – Augustin PAJOU

Un secret …

 » Des gens vous promettent le secret et il le révèlent eux-mêmes et à leur insu. Ils ne remuent pas les lèvres et on les entend ; on lit sur leur front et dans leurs yeux ; on voit à travers leur poitrine, ils sont transparents. D’autres ne disent pas précisément une chose qui leur a été confiée, mais ils parlent et agissent de manière qu’on la découvre de soi-même. Enfin, quelques-un méprisent votre secret, de quelque conséquence qu’il puisse être : c’est un mystère, un tel m’en a fait part et m’a défendu de le dire .. et ils le disent. Toute révélation d’un secret est la faute de celui qui l’a confié.  » LA BRUYÉRE (Moraliste français – Extrait de son ouvrage Les Caractères )

secret

J’avais toujours pensé …

« J’avais toujours pensé que les vieilles gares de chemin de fer étaient l’un des rares lieux magiques qui restaient encore dans le monde. Là, les fantômes de souvenirs et d’adieux se mêlaient aux départs de centaines de voyageurs pour des destinations lointaines et sans retour…  » Carloz RUIZ ZAFON (Écrivain et scénariste espagnol – Extrait de son roman Marina)

Le désert …

Photo de Paul ZIZKA

 » Le désert est le lieu du silence et de la solitude. On y prend de la distance par rapport aux événements quotidiens. On y fuit le bruit et la superficialité. Le désert est le lieu de l’absolu, le lieu de la liberté, où l’homme se trouve affronté à ses ultimes requêtes. Ce n’est pas par hasard que le désert est le lieu de la naissance du monothéisme. En ce sens, c’est le domaine de la grâce. Vidé de ses préoccupations, l’homme y rencontre son Créateur.  » Joseph Aloisius RATZINGER (Prélat et théologien catholique allemand – Élu pape sous le nom de BENOÎT XVI en 2005- Extrait de son livre Le Ressuscité : Retraite au Vatican en présence de S.S. Jean-Paul II)

BENOIT XVI 1927/Décembre 2022

Un arbre généalogique …

« Pourquoi les arbres généalogiques ne comportent-ils pas une case pour les amis de toujours, les amours défuntes et les amants, les personnes qu’on aurait adoré avoir dans sa lignée, les maîtres à penser, les sauveurs ? Les rencontres providentielles. Les complices choisis, peu importe qu’ils soient du premier ou du quinzième degré. Aucune place sur un tronc familial pour les choix du cœur, les cadeaux de l’existence, les oubliés de l’arbre …  » Valérie COHEN (Extrait de son livre Qu’importe la couleur du ciel)

Illustration Chantal GEYER

La tristesse … par Anne DUFOURMANTELLE

« La tristesse nous laisse entre deux mondes, ni désespoir ni indifférence, elle est une promenade au bord de la catastrophe, mais avec élégance, comme un enfant qui court le long d’une falaise sans percevoir le danger, les yeux dans la fracture du ciel, le dessin des nuages, la douceur du vent. Elle n’a pas d’épaisseur propre, pas d’écho. Elle délimite un espace intérieur flou, déraisonnable, où l’on reste au bord des larmes avec en même temps un apaisement étrange. La tristesse peut submerger, mais elle apaise aussi ; elle a un pouvoir d’adhérence qui enveloppe le corps dans une sensation cotonneuse d’étrangeté à soi-même, comme un chagrin d’amour dont on aurait subitement perdu le sens, mais pas la nostalgie. « ‘ Anne DUFOURMANTELLE ( Philosophe, psychanalyste française, écrivain – Extrait de son livre L’éloge du risque  )

DUFOURMENTELLE Anne
Anne DUFOURMANTELLE ( 1964-2017) – Elle s’est noyée en portant secours à un enfant sur la plage de Ramatuelle ( Var-France) en 2017

Gondoles à Venise …

  » La gondole est une production naturelle de Venise, un être animé ayant sa vie spéciale et locale, une espèce de poisson qui ne peut subsister que dans l’eau du canal. La lagune et la gondole sont inséparables et se complètent l’une par l’autre. Sans gondole, Venise n’est pas possible. la ville est un madrépore dont la gondole est le mollusque. Elle seule peut serpenter à travers les réseaux inextricables et l’infinie capillarité des rues aquatiques.  » Théophile GAUTIER (Extrait de son livre Italia/1852)