Jeune fille assise, vue de dos … Salvador DALI

« Ce tableau, tout comme la Jeune fille à la fenêtre, représente Anna Maria la sœur de Dali, vue de dos. Cette fois-ci, elle est assise de trois quarts, détendue, contemplant les murs de Cardaquès baignant dans une atmosphère immobile où le temps semble suspendu et où l’on peut lire l’influence des expériences cubistes de Picasso. L’œuvre révèle aussi l’attachement de Dali aux maîtres du passé comme en témoigne une certaine ressemblance avec la Baigneuse Valpinçon de Ingres.

La netteté et la volumétrie presque tangible de cette peinture sont dues également à sa sympathie pour les thèses de la revue de Mario Broglio  » Valori Pastici  » ainsi qu’à son refus du langage expérimental et révolutionnaire avant-gardiste.

La perspective de la chaise n’est pas tout à fait cohérente avec celle du buste de la jeune fille, ni avec sa position par rapport au paysage, mais l’ensemble s’accorde grâce à l’harmonie chromatique basée sur les tons de blancs, de beige et de marron entre le premier et le deuxième plan. » Angela SANNA ((Historienne de l’Art, professeur italienne à l’Accadémia di Belle Arte de Urbino )

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 » Jeune fille assise, vue de dos  » – 1925 – Salvador DALI ( Musée National Reine Sofia – Madrid / Espagne )

P.S. : Mario BROGLIO était un peintre, sculpteur et éditeur italien qui a fondé en 1918  (avec son épouse Édita, peintre elle aussi ) une revue artistique qui a connu son heure de gloire : Valori Pastici qui s’intéressait au rapport pouvant exister entre la peinture traditionnelle italienne et celle, plus moderne, qui émergeait en Europe.De grands écrivains, comme par exemple Aragon, Jacob ou Cocteau,  y ont participé en proposant des textes qui commentaient et  accompagnaient des œuvres célèbres d’artistes comme Picasso, De Chirico, Juan Gris etc… Par la suite, elle s’est opposée à l’avant-gardisme pour faire un retour vers les valeurs picturales formelles de tradition italienne.

Les échecs …Conseils d’Aaron NIMZOWITSCH

 » Il arrive souvent que l’amateur se demande combien de coups d’avance un grand maître calcule habituellement. A cette question, le grand Richard Réti répondait « un seul » – Lorsque vous vous retrouvez devant une position atroce, ne tendez pas un ultime piège dérisoire avec l’intention d’abandonner si l’adversaire le déjoue ! Faites-vous plutôt un devoir de résister comme si votre vie en dépendait. Jouez le coup qui vous déplairait au centuple si vous étiez dans la peau de votre tortionnaire ! Les cavaliers se révèlent fort utiles dans les positions fermées. D’habitude les fous sont un peu plus fort que les cavaliers dans les positions ouvertes. Qu’on le veuille ou non, il restera toujours des exceptions ! Une confiance aveugle en des principes élevés au niveau de dogmes, freine la croissance personnelle, aux échecs comme dans tout autre domaine. Même si gagner du matériel vous excite, n’acceptez- aucun sacrifice qui fasse cadeau de votre initiative à l’ennemi. Après avoir gagné du matériel, modérez vos ardeurs. Pensez plutôt à tout protéger, à renforcer vos points faibles, à coordonner à nouveau vos pièces. Ensuite, vous déclencherez l’assaut final. Toutes les manœuvres exécutées sur une colonne ouverte ont pour but ultime l’intrusion définitive sur la septième ou la huitième rangée, en plein cœur de la position ennemie.  » Aaron NIMZOWITSCH ( Joueur d’échecs russe et danois)

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 » Les échecs  » – Hans August LASSEN

Le portrait de Victor Choquet … Paul CÉZANNE

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» Portrait de Victor CHOCQUET  » 1876/77 – Paul CÉZANNE ( Collection particulière)

«  Défi au bon sens, à la nature, à la vérité, horrible mascarade, démence artistique !  » – La troisième exposition impressionniste a ouvert ses portes le 4 avril 1877 au 6, rue Le Peletier. Cézanne, qui y présente dix-sept œuvres, y est conspué. Les attaques fusent. Et toujours ces rires en cascade dont résonnaient déjà les salles de l’exposition de 1874.  » On vient devant les tableaux de Mr Cézanne pour se dilater la rate  » se désole Georges Rivière qui ne s’explique pas toutes ses réactions.  » Pour ma part, j’avoue que je ne connais pas de peinture qui prête moins à rire que celle-là  » ….

Une toile attire à elle toutes les critiques et fait l’objet de tous les sarcasmes. C’est le Portrait de Victor Chocquet – Elle   » mettrait en gaiété une douzaine de fondeurs de cloches »  s’égaie un journaliste du Petit Moniteur Universel. Les reflets bleu-vert dans les cheveux, les touches bleues dans la barbe, les tons rouges et jaune de la peau, les tâches verdâtres autour de la bouche et de la barbe, déconcertent le public.  » Le visage long, long comme si il avait été passé au laminoir, et jaune, jaune comme celui d’un teinturier habitué au maniement des ocres » heurte louis Leroy, le fameux critique qui avait forgé la notion d’impressionnisme en 1874. A une femme enceinte, il conseille de passer  »rapidement  » devant  » l’homme à la jaunisse  » ainsi qu’il a rebaptisé l’œuvre. «  Cette tête, couleur de revers de botte, d’un aspect si étrange, pourrait impressionner trop vivement et donner la fièvre jaune à son fruit avant son entrer dans le monde. »

L’homme portraituré par Cézanne est un employé des douanes, passionné d’art, premier collectionneur du peintre d’Aix qu’il avait découvert en 1875. Chocquet va jouer un rôle admirable, bien que vain, au cours de cette exposition. Résolu à triompher de l’incompréhension qui frappe cette nouvelle esthétique, et spécialement Cézanne qu’il placera toujours au premier rang, il arpente, pendant toute la durée de la manifestation, les salles de l’exposition. La foi chevillée à l’âme et au corps, déterminé à convertir les plus récalcitrants, il ne se fait pas seulement l’avocat de ces jeunes  » révolutionnaires  » mais le pédagogue. Il démontrerait à ce public hostile, tel était le défi qu’il entendait relever, qu’il entre plus de fidélité au réel, à l’expérience sensible, dans cette peinture que dans les beautés de chlorose de la peinture officielle, il lui prouverait que «  la teinte rose des chairs, typique des œuvres qu’on voit dans les expositions officielles, n’est qu’une pure convention. » «  Il fallait le voir, rapporte George Rivière, tenir tête à cette foule hostile. Il trouvait d’éloquentes paroles, des arguments ingénieux pour convaincre les auditeurs. Il leur exposait, avec clarté, les raisons de sa prédilection. Tour à tour pensif, véhément, impérieux, il se dépensait inlassablement sans jamais se départir de cette urbanité qui faisait de lui le plus charmant et le plus redoutable des contradicteurs. »

Les résistances persistent néanmoins. Les flèches décochées contre Cézanne restent tout aussi venimeuses qu’en 1866 ou en 1874. Il est et il reste aux yeux de la critique le  »véritable intransigeant  » du groupe. Cézanne aurait pu se contenter de traiter par le mépris cet éreintement. Mais,  certainement parce que lui-même était travaillé par le doute, il ne pouvait se convaincre que le public et la critique se trompaient fatalement et sempiternellement.  » Manque de dessin  » …. » Utilisation immodérée de la couleur  » … Il devait y avoir quelque vérité dans ces observations. Ne nous méprenons pas : Cézanne ne doute nullement de la singularité de son regard, mais de la pertinence des moyens picturaux de l’impressionnisme qu’il avait peu ou prou adoptés pour dire sur la toile sa rencontre avec le monde, son commerce avec le visible. Une lettre adressée à Zola, peu de temps après la clôture de l’exposition, l’atteste : «  Il paraît qu’une désolation profonde règne dans le camp impressionniste . Nous vivons dans des bien troublés, et je ne sais quand la pauvre peinture reprendra un peu de son lustre. »

 » L’école de l’impression  » l’avait assurément rapproché de lui-même par le primat accordé à la perception, mais ne l’avait que rapproché. Ce qu’il cherchait à fixer sur la toile était d’une autre nature ….  » Bérénice LEVET ( Essayiste française , écrivain, Docteur en psychologie ) 

Promenade à Éragny avec Camille PISSARRO …

 » Heureux ceux qui voient la beauté dans des endroits où d’autres ne voient rien ! Tout est beau, le tout est de savoir interpréter. » Camille PISSARRO.

En 1882, Camille Pissarro quitte Pontoise. Au printemps 1884, il s’installe à Epagny-sur-Epte, un petit village de l’Oise, où il va, dans un premier temps, louer une ferme assez rustique qu’il achètera, par la suite, en 1892, grâce à un prêt que lui consentira son ami Claude Monet. Il y restera jusqu’à son décès en 1903. Son atelier se trouve dans le jardin. Il y a une grande verrière et de nombreuses fenêtres donnant sur les champs. Durant près de vingt ans, le temps s’écoulera, dans cette maison, au rythme d’une vie rurale .

A l’inverse de Monet et de sa passion pour son jardin et ses fleurs, Pissarro fera d’Eragny une ferme agricole sur un modèle collectif, où il élèvera des animaux et optera surtout pour la culture de fruits, légumes et céréales ; également quelques parterres de fleurs ( mais ce n’est pas l’essentiel) tout autour de la maison.

Durant cette période, il rencontrera, en 1885, Georges Seurat qui deviendra son ami. Pissarro s’intéressera et appréciera beaucoup sa technique du pointillisme et il se lancera, à son tour, dans ce type de peinture avant de revenir, quelques années plus tard (après un voyage en Hollande et en Angleterre ) sur ce qui se rapprochera davantage de sa personnalité généreuse mais également de son goût pour la nature. Il expliquera pourquoi :  » après bien des efforts, j’ai constaté l’impossibilité de suivre mes sensations, par conséquent de donner le mouvement ; l’impossibilité de suivre les effets si fugitifs et admirables de la nature ; l’impossibilité de donner un caractère particulier à mon dessin. C’est pour cela que j’ai dû y renoncer. »

Au fil des saisons, sa palette à Eragny va en étonner plus d’un : elle est beaucoup plus dense, poétique, claire, onctueuse, avec des touches larges, fluides. La mélancolie d’autrefois a laissé la place à un bonheur, une autre lumière avec une touche vibrante et l’utilisation différente des couleurs. La plupart de ses toiles sont peintes dans son atelier après avoir réalisé de nombreux dessins préparatoires. A partir de 1889 il souffrira d’un grave problème oculaire qui ne lui permettra plus de pratiquer son art  en plein air.

Jusqu’à la fin de sa vie, il va peindre tout ce qui entoure sa maison notamment la vie campagnarde  très présente : les paysans , les arbres ( notamment les pommiers du verger qui feront l’objet de nombreuses séries), les prés, les toits des maisons voisines, l’Epte qui borde le village etc… Il recevra ses amis comme Monet bien sur, mais également Van Gogh ou Gaughin.

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 » Le jardin de la maison à Eragny   » Camille PISSARRO
 » La maison de la folie à Éragny  » Camille PISSARRO
 » Les pommiers à Éragny  » Camille PISSARRO
 » L’église à Éragny  » Camille PISSARRO
 » Les faneuses le soir à Éragny  » Camille PISSARRO
 » Le pré au cheval gris à Éragny  » Camille PISSARRO
 » Effet de neige à Éragny  » Camille PISSARRO
 » Vue de la fenêtre de l’artiste à Éragny  » Camille PISSARRO

Le pommier en fleurs … Carl Fredrik HILL

 » Le pommier en fleurs  » 1877 Carl Fredrik HILL

 » Carl Frederik Hill est né au sein d’une famille de la petite bourgeoisie stricte et conventionnelle. Son père, professeur de mathématiques à l’Université de Lund en Suède, était profondément opposé à la carrière artistique qu’avait choisi son fils. Malgré cette opposition, Hill s’installa à Stockholm où il étudia à l’Académie des Beaux-Arts avant de partir pour Paris.

Il fut inspiré en France par Corot, Millet et autres peintres paysagistes. Ses tableaux, autrefois sombres, commencèrent alors à arborer des couleurs plus définies et à démontrer une meilleure compréhension des tons, comme l’illustre Pommier en fleurs.

Sous la tutelle de Corot, l’œuvre de Hill devint plus réaliste. Ses tableaux continuèrent néanmoins à être rejetés par les cercles académiques , à l’exception de l’un d’entre eux, exposé au Salon et un autre accepté à l’Exposition Universelle de 1878.Ce rejet constant provoqua chez lui une dépression, puis une maladie mentale qui fut exacerbée par la mort de l’une de ses sœurs et de son père en Suède.

A la fin des années 1870, de plus en plus malade, il commença à utiliser, dans ses peintures, un mélange détonnant de couleurs et de styles. Il fut finalement admis à l’asile où il fut déclaré schizophrène et traité pour une manie de la persécution. Selon son docteur, ses œuvres bizarres étaient le fruit d’une série d’hallucinations. Il retourna à Lund, où il passa ses dernières années, dont une partie à l’asile. Sa famille s’occupa de lui jusqu’à sa mort en 1911.  » Lucinda HAWKSLEY (Auteure anglaise, spécialisée en Histoire de l’art, biographe, conférencière et écrivaine)

Autoportraits …

autoportrait NORMAN ROCKWELL
 » Autoportrait  » Norman ROCKWELL

« Il serait prudent de s’en tenir à la seule définition donnée par un dictionnaire, par exemple le Petit Robert : «  AUTOPORTRAIT n.m. (V.1950 ; de auto et portrait) – Portrait d’un dessinateur, d’un peintre exécuté par lui même. Les autoportraits de Rembrandt, de Goya, de Van Gogh « . La mention faite entre parenthèses ( V.1950) atteste que ce mot n’est pas bien vieux. Le Dictionnaire de l’Académie française, plus circonspect, se garde de donner une date d’apparition de ce mot. Il s’en tient à cette seule indication « XXe siècle« .Par ailleurs, selon le Trésor de la langue française, c’est en 1928 dans Mes modèles que Jacques-Émile Blanche a eu recours pour la première fois à ce mot auto-portrait avec un trait d’union. Il  n’est pas indifférent que ce mot soit apparu à l’initiative d’un peintre. Sans doute pressent-il qu’un autoportrait est une chose singulière.

Avec ou sans trait d’union, l’autoportrait aura été, pendant des siècles, ignoré. Pourquoi se serait-on soucié de quelque chose qu’aucun mot n’avait pris la peine de désigner ? Il guère que le portrait de l’artiste par lui même ou le portrait du peintre par lui-même. Un portrait parmi tant d’autres. Pourquoi donc prêter à ces portraits de peintres une attention particulière ? Parce qu’il n’est pas sur qu’un peintre peigne comme il peint le modèle qui pose en face de lui. Rembrandt, premier nom cité par mon dictionnaire usuel, a dessiné, gravé et peint une centaine d’autoportraits. Goya et Van Gogh se sont représentés encore et encore.

 » Autoportrait  » 1887 Vincent VAN GOGH

Première évidente remarque : pour un peintre le modèle qu’il est lui-même est le plus disponible qui soit. Ce n’est pas le miroir auquel il fait face qui se plaindra des séances de pose qui n’en finissent pas. Qui plus est, le modèle qu’il aura été pour lui-même ne lui fera pas de reproche de ce portrait posé sur le chevalet. Si pouvoir faire face à son propre visage pour se  livrer quand on veut à ce qui peut-être est un exercice, un expérience, n’est pas indifférent.

Comment douter que c’est par l’autoportrait qu’un peintre prouve mieux qu’avec aucune autre œuvre sa valeur ? C’est pour donner la preuve irréfutable de son talent que Parmigianino se peint en 1524, il a vingt-et-un ans alors.

PARMIGIANINO
 » Auto-portrait  » Girolamo Francesco Maria MAZZUOLI dit PARMIGIANINO  – » Pour enquêter sur les subtilités de la peinture, il commença son autoportrait à l’aide d’un miroir convexe de barbier ; il observa les curieuses déformations subies par les poutres du plafond et la fuite bizarre des portes et des éléments architecturaux reflétés dans la courbe du miroir. Par curiosité, il voulu reproduire ce qu’il voyait. Il fit faire autour une boule en bois qu’il divisa pour obtenir une demi-sphère de la même taille que le miroir, sur laquelle, avec grand talent, il représentait tout ce qu’il voyait dans le miroir, d’une manière si naturelle qu’on a peine à le croire. Comme tout ce qui se reflète dans un miroir convexe s’agrandit de près et diminue avec l’éloignement, il fit au premier plan sa main, un peu agrandie comme montrait le miroir, si belle qu’elle semble vraie. Francesco était très beau et avait un aspect si gracieux qu’il ressemblait plus à un ange qu’à un homme Son portrait sur cette demi-sphère avait une allure divine. Ce fut une réussite si heureuse que la peinture égalait la réalité. Tout y était : le brillant du verre, chaque reflet, les ombres et les lumières d’une vérité telle qu’on ne pouvait espérer mieux d’un talent humain. » Giorgio VASARI ((Peintre, architecte et écrivain italien – A propos de l’autoportrait de PARMIGIANINO

L’autoportrait n’aura t-il pas, siècle après siècle, cessé d’être le même défi, le moyen le plus abouti de montrer son excellence ? Paradoxe singulier, les peintres se moquent de leur propre réalité. Il y a longtemps que les peintres savent que  » je suis un autre  » . Quand à savoir qui est cet autre, c’est une autre affaire. La question est au bout du compte toujours la même : se peindre, c’est peindre qui ? Picasso assura : «  chaque être humain est une colonie  » Comment choisir le modèle qui convient dans cette colonie ?  » Pascal BONNAFOUX (Historien de l’Art, professeur, écrivain

« Autoportrait dans l’atelier » 1785 -Francisco de GOYA

Le monde floral de LIM ZHI WEI …

» Je sais que cela peut faire cliché, mais je trouve généralement mes inspirations dans la vie quotidienne. J’ai été professeur d’art. Nous devions toujours créer des plans de classe et des idées pour les enfants en utilisant toutes sortes de matériaux ordinaires et abordables comme les feuilles, les pierres, les céréales, les macaronis, les rouleaux de papier toilette etc… La série Florale est en grande partie due à ma grand-mère qui aime le jardinage. Je lui ai fait un cadeau pour son anniversaire en utilisant des pétales de roses séchées et elle a immédiatement adoré !  » Lim Zhi WEI ( nom d’artiste :  Limzy – Artiste malaisienne ) –

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Lim Zhi Wei est née en Malaisie et vit à Singapour. Elle a fait ses études à la Nanyang Academy of Fine Arts. Après quoi, elle a été professeur d’art pour enfants. C’est là qu’elle a commencé à travailler avec des petits objets, de la nourriture, des feuilles, des fleurs .

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LIM ZHI WEI éventail

Son travail en beauté, raffinement et finesse, réunissant  crayon, peinture, aquarelle et  fleurs,  lui a apporté une grande reconnaissance non seulement  dans son pays mais  à l’échelle internationale grâce à de nombreuses revues sur l’art, mais aussi les réseaux sociaux au travers de son blog . Petit à petit, Elle s’est forgée une solide réputation en tant qu’artiste illustratrice,  a recruté une équipe et obtenu des collaborations intéressantes notamment avec la Maison Dior.

Les fleurs sont une véritable source d’inspiration pour elle . Elle s’occupe également de décorations florales pour des grandes enseignes ou des événements importants.

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A propos de la couleur …

 » Les couleurs dans la peinture sont des leurres qui persuadent les yeux comme la beauté des vers dans la poésie. » Nicolas POUSSIN (Peintre français)

 » La couleur est, par excellence, la partie de l’art qui détient le don magique, alors que le sujet, la forme, la ligne, s’adressent d’abord à la pensée. La couleur n’a aucun sens pour l’intelligence mais elle a tous les pouvoirs sur la sensibilité.  » Eugène DELACROIX (Peintre français)

 » On se sert des couleurs, mais on peint avec le sentiment. » Jean Siméon CHARDIN (Peintre français)

 » C’est l’effet des couleurs qui est décisif et non la réalité des couleurs telles qu’elles sont étudiées par les physiciens et les chimistes. L’effet des couleurs est contrôlé par l’intuition  » Johannes ITTEN (Peintre suisse)

Le dimanche d’un travailleur calabrais à Rome … Renato GUTTUSO

 » Le Dimanche d’un travailleur calabrais à Rome  » 1945 Renato GUTTUSO (Musée Pouchkine à Moscou/Russie)

 » Né près de Palerme, en Sicile, Renato Guttuso découvrit très jeune son talent artistique. Refusant d’être prisonnier d’un courant spécifique, Guttuso se laissa guider par ses convictions politiques et son sentiment de responsabilité sociale. Sa peinture directe et frappante révélait une compassion naturelle envers l’homme ordinaire qui cherche sa place dans l’atmosphère turbulante d’un monde en guerre ou tentant de s’en remettre.

Il fonda en 1945 le Fronte nuovo delle Arti (Nouveau Front des Arts) un groupe d’artistes unis par leur détermination à dénoncer l’injustice sociale à travers un art débridé, une liberté qui aurait été étouffée durant le régime fasciste de Mussolini. Le spectateur peut aisément s’identifier à la situation difficile du Calabrais de ce tableau (aussi intitulé Rocco et le gramophone).

La pose de Rocco rappelle celle d’une photo prise sur le vif : une cigarette entre les doigts, un disque tournant sur la platine, son visage reflète ses émotions diverses. Comme le disait lui-même Guttuso :  » le visage est tout, l’histoire que nous vivons, l’anxiété de notre époque, se voient dans nos visages. »

Cet homme et son environnement sont à l’unisson. L’échiquier des toits fait écho aux carreaux rouges et noirs de sa veste de bûcheron. Même si il est prisonnier des circonstances, la fenêtre ouverte évoque la liberté, et le gramophone symbolise, avec optimisme, la possibilité de choix personnels.

Guttuso est l’exemple d’un peintre qui a choisi de repousser les limites afin de créer un art qui s’adresse directement à sn public, un artiste rebelle doté d’une âme. » Jane CROSLAND (auteure anglaise, diplômée en Histoire de l’Art)

Renato GUTTUSO (1911/1987)

Le Souk … Moritz STIFTER

 » L’Autrichien Moritz Stifter gagna sa vie en peignant des sujets du Moyen-Orient, genre populaire en Europe tout au long du XIXe siècle. Ce goût pour l’exotisme oriental naquit avec la campagne d’Égypte de Napoléon et fut nourri par les récits, les gravures et les tableaux de voyageurs occidentaux dans l’Empire ottoman.

On compte parmi eux Gustave Flaubert, l’anthropologue E.W. Lane et l’explorateur Richard Burton, célèbre pour sa traduction non expurgée des Mille et une nuits. Dès la fin du siècle, le tourisme de masse était parvenu au Moyen-Orient et y était assez répandu pour que Mark Twain publie une satire d’un groupe de touristes se rendant en Terre sainte. La compagnie de Thomas Cook organisait des voyages en Égypte où l’on avait bâti sur les rives du Nil de grands hôtels destinés à ceux qui recherchaient le soleil en plein hiver.

Le Souk , traite de ce tourisme et des fantasmes qu’il engendrait. Une élégante Occidentale palme de sa main gantée la nappe qu’on lui présente. Le geste du marchand, coiffé d’un fez , renseigne sur la qualité supérieure de l’étoffe. Cette scène familière des touristes, même encore aujourd’hui, est d’un réalisme quasi photographique, mais elle a très certainement été reconstituée dans l’atelier de Stifter, installé à Haag en Autriche, à l’aide d’accessoires tels que le narguilé et la table basse.

Certains critiques ont vu une forme de racisme dans ces descriptions picturales (faussées )du Moyen-Orient. Il n’empêche que les œuvres orientalistes sont toujours très prisées dans les ventes aux enchères.  » Christina RODENBECK (Auteure anglaise, historienne de l’Art )

 » Le Souk  » 1891 – Moritz STIFTER ( Berko Fine Paintings / Knoke -le-Zoute/ Belgique)