" Souvent j'ai accompli de délicieux voyages embarqué sur un mot ... " a écrit, un jour, Honoré De BALZAC ( écrivain, romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art et journaliste français.) - Je vous invite à faire de beaux voyages dans ce blog où les mots s'unissent à l'art - Merci de votre visite ! - Il est dédié à mes petits enfants, avec tout mon amour, en espérant qu'ils viennent le consulter lorsqu'ils seront plus grands - Photo de profil : Tableau de Lim ZHI WEI
» Heureux sont ceux qui rencontrent soudain, dans la révélation d’un métier, l’assouvissement de leurs désirs jusque-là incertains et la règle pour laquelle ils sont faits. Mais, plus heureux encore, sont ceux qui, riches de passions contradictoires, trouvent dans ce métier leur propre clef, la solution de leur être intérieur et le point d’équilibre entre les tendances qui les déchirent. » Joseph KESSEL (Romancier, grand reporter, aventurier, résistant et académicien français – Extrait de son livre Mermoz)
»Fais de te vie un rêve, et d’un rêve, une réalité » Antoine de SAINT-EXUPÉRY(Écrivain et aviateur français)
« Ce tableau, tout comme la Jeune fille à la fenêtre, représente Anna Maria la sœur de Dali, vue de dos. Cette fois-ci, elle est assise de trois quarts, détendue, contemplant les murs de Cardaquès baignant dans une atmosphère immobile où le temps semble suspendu et où l’on peut lire l’influence des expériences cubistes de Picasso. L’œuvre révèle aussi l’attachement de Dali aux maîtres du passé comme en témoigne une certaine ressemblance avec la Baigneuse Valpinçon de Ingres.
La netteté et la volumétrie presque tangible de cette peinture sont dues également à sa sympathie pour les thèses de la revue de Mario Broglio » Valori Pastici » ainsi qu’à son refus du langage expérimental et révolutionnaire avant-gardiste.
La perspective de la chaise n’est pas tout à fait cohérente avec celle du buste de la jeune fille, ni avec sa position par rapport au paysage, mais l’ensemble s’accorde grâce à l’harmonie chromatique basée sur les tons de blancs, de beige et de marron entre le premier et le deuxième plan. » Angela SANNA ((Historienne de l’Art, professeur italienne à l’Accadémia di Belle Arte de Urbino )
» Jeune fille assise, vue de dos » – 1925 – Salvador DALI ( Musée National Reine Sofia – Madrid / Espagne )
P.S. : Mario BROGLIO était un peintre, sculpteur et éditeur italien qui a fondé en 1918 (avec son épouse Édita, peintre elle aussi ) une revue artistique qui a connu son heure de gloire : Valori Pastici qui s’intéressait au rapport pouvant exister entre la peinture traditionnelle italienne et celle, plus moderne, qui émergeait en Europe.De grands écrivains, comme par exemple Aragon, Jacob ou Cocteau, y ont participé en proposant des textes qui commentaient et accompagnaient des œuvres célèbres d’artistes comme Picasso, De Chirico, Juan Gris etc… Par la suite, elle s’est opposée à l’avant-gardisme pour faire un retour vers les valeurs picturales formelles de tradition italienne.
Anton Arensky a fait ses études au Conservatoire de musique de Saint Pétersbourg où il reçut, à sa sortie, une médaille d’or en composition. Élève de Rimsky Korsakov, il sera un jour, à son tour, un éminent professeur de contrepoint et harmonie au Conservatoire de Moscou ( On compte Rachmaninov et Scriabine parmi ses élèves).
Il eut, par ailleurs, la réputation d’être un compositeur de pages infiniment mélodieuses. Celle-ci est le bel exemple de son expression mélodique, son élégance, son côté imaginatif. Elle ne manque pas de lyrisme, poésie et charme.
Elle fait partie d’un recueil de 26 pièces pour piano qui fut écrit en 1894
» Bienheureux celui qui, cessant de penser et de comprendre, s’abime dans la contemplation de la beauté. » Anatole FRANCE (Écrivain français / Extrait de son livre Le petit Pierre)
» La danse, c’est tout autre chose. Elle est, sans doute, un système d’actes, mais qui ont leur fin en eux-mêmes. Elle ne va nulle part. Que si elle poursuit quelque chose, ce n’est qu’un objet idéal, un état, une volupté, un fantôme de fleur, ou quelque ravissement de soi-même, un extrême de vie, une cime, un point suprême de l’être. Mais si différente qu’elle soit du mouvement utilitaire notez cette remarque essentielle quoique infiniment simple, qu’elle use des mêmes membres, des mêmes organes, os, muscles, nerfs, que la marche même. » PAUL VALERY (Écrivain, poète et philosophe français)
» Rire ensemble peut être une preuve d’amour plus forte que n’importe quelle autre. » Oswald WYND (Écrivain et auteur de romans policiers / Extrait de son livre Une odeur de gingembre )
» La photographie prend un instant hors du temps, changeant la vie en la maintenant immobile. Il faut utiliser l’appareil photo comme si, demain, on devenait aveugle. Vivre une vie visuelle est une entreprise énorme, pratiquement inaccessible. Ma façon de photographier a été basée sur trois règles : d’abord ne rien toucher ! Quelles que soient les choses que j’ai photographiées, elles n’ont pas été dérangeantes et je m’en suis accommodée . Deuxièmement : le sens du lieu. Quelles que soient les choses que j’ai photographiées, elles ont toujours dues apparaître comme faisant partie de mon ambiance , comme enracinées en moi. Troisièmement, j’essaie de montrer que le passé est inséré dans le présent. La photographie prend un instant hors du temps, changeant la vie en la maintenant immobile.
La photographie-documentaire porte en elle autre chose, une qualité du sujet à laquelle l’artiste répond. C’est une photographie qui porte tout le sens de l’épisode, de la circonstance ou de la situation qui ne peut être révélée parce que l’on ne peut vraiment la ressaisir que par cette qualité. Il n’y a pas de véritable guerre entre l’artiste et la photographie-documentaire, ils doivent être deux.
En tant que photographes, nous tournons notre attention vers les familiarité dont nous faisons partie. Ainsi tournant, nous pouvons parler, dans notre travail, que de notre sujet. Nous pouvons parler avec nos sujets. Nous pouvons même plus parler de nos sujets Nous pouvons parler pour eux. Eux, pourvus de langue, pourront parler avec nous et pour nous. Et dans ce langage sera proposé à l’objectif ce dont , en fin de compte, la photographie doit s’occuper : le temps, le lieu, les œuvres de l’homme. La photographie devient, en quelque sorte, un autoportrait. Un portrait rendu plus significatif par l’intimité, une intimité partagée non seulement par le photographe avec son sujet, mais par le public aussi après. » Dorothea LANGE (Photographe américaine pionnière dans la photographie-sociale)
Dorothea LANGE 1895/1965 : » Dorothea Lange appréciait la collaboration. Elle parlait avec quelqu’un pendant quinze minutes avant de sortir son appareil photo, que ce soit de leurs enfants, ou de ses enfants. Elle a laissé certains d’entre eux poser leurs doigts sales sur son objectif. Il était important pour elle que ses sujets sachent pourquoi elle était là et ce qu’elle essayait d’accomplir. Lange a résisté à l’idée de créer des icônes avec des gens. La plus grande leçon que nous puissions tirer de son travail en tant que photographe, fut qu’elle a su aborder les personnes avec dignité et respect, en faisant des efforts honnêtes pour comprendre leur situation et savoir la capturer fidèlement. Ses photographies sont souvent belles et parfois choquantes, mais pas subversives dans la situation ou le contenu qu’elle documente. Je suis désolé de constater que peu de photographes-documentaires n’ont pas retenu cette leçon, ni même suivi son exemple. Elle a pourtant beaucoup de leçons à nous apprendre sur le pouvoir et la responsabilité d’utiliser un appareil, une caméra pour capturer le monde et influencer les attitudes. » Drew JOHNSON (Curateur de la photographie et des arts visuels à l’Oakland Museum of California)
» Country Store – Caroline du Nord » 1939 – Dorothea LANGE
» Mère migrante en Californie » – 1956 – Dorothea LANGE » Je l’ai vue et je me suis approchée de cette mère affamée et désespérée comme si j’étais attirée par un aimant. Je ne me souviens plus comment je lui ai expliqué ma présence ou mon appareil photo, mais je me rappelle qu’elle ne m’a posé aucune question. J’ai fait cinq photos en me rapprochant de plus en plus.Elle m’a donné son âge : 32 ans. Elle m’a dit qu’ils vivaient en mangeant des légumes gelés des champs alentour ou des oiseaux tués par les enfants. Elle venait juste de vendre les pneus de sa voiture pour s’acheter à manger. Elle était assise dans sa tente avec ses enfants autour d’elle et elle a semblé que mon image pourrait l’aider, alors elle m’a aidée. C’était comme un échange de bons procédés. Elle porte en elle tout le malheur du monde, mais aussi la persévérance, de la retenue et un étrange courage. Vous pouvez voir ce que vous voulez à travers elle. Elle est immortelle. »
» Migrant dans la culture du coton » – 1940 – Dorothea LANGE
« Petit-fils du locataire nègre dont le père est au pénitencier. Comté de Granville, Caroline du Nord » 1939 – Dorothea LANGE
» J’avais été cueillir des gerbes de lilas, J’en faisais des bouquets presque devant ta porte, Tout le beau jour vécu s’épanchait de mes bras, Une ivresse sortait, lourde, poignante et forte De ces lilas pesants qui respiraient tout bas.
Je chantais à mi-voix… me berçant de ce leurre De la chanson jetée à travers le chagrin, Les arômes fervents montaient vers ta demeure, Et mon désir de toi que j’exhalais sans fin Mettait un souffle d’or dans la tiédeur de l’heure.
Tes pas fermes et doux, tout à coup, s’annonçaient Tu passas… Je me tus… L’âme, à tes pieds, fauchée J’écoutai, les yeux clos, tes pas qui décroissaient, Je te suivis de toute mon ardeur cachée… Oh! ce silence et les lilas qui l’emplissaient !… » Hélène SICARD (Poétesse française – Extrait de son recueil L’instant éternel/1907)