L’amitié …

 » Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre

Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leur cœur est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendras

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d’autres visages

Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu’un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l’on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu’à mon tour je ne sois plus personne
S’il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J’oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois  » Paroles Jean Max RIVIÉRE – Musique Gérard BOURGEOIS – Interprète Françoise HARDY

Le mot change …

 » Le mot change une fois posé

sur le blanc de la page.

La lumière ne l’atteint plus.

Coupées de leur environnement

les tempêtes tourbillonnent sans lui.

Dans le recueil fermé

sa solitude est sans nom. » Anise KOLTZ (Poétesse et écrivaine luxembourgeoise – Extrait de son recueil Le porteur d’ombre/2001 )

Anise KOLTZ

La Peinture des oiseaux … de Franz DVORAK

 » Le symbolisme naquit en France mais il s’étendit au reste de l’Europe dès la fin du XIXe siècle avant de jouer un rôle capital dans le développement de l’expressionisme et du surréalisme. Ce genre artistique représentait une évasion face au matérialisme ambiant et mettait l’accent sur le fantasme et l’imagination. Influencés à la fois par le romantisme et les préraphaélites, les peintres symbolistes s’opposaient au réalisme visuel des impressionnistes et au sérieux de l’ère industrielle, désirant encourager , à l’aide de symboles, l’interprétation d’émotions ambigës.

L’artiste hongrois Franz Dvorak (1862/1927) créa des œuvres propices à l’envol de l’imagination du spectateur. Dans La Peinture aux oiseaux, une belle jeune femme tient une grande palette dans le creux de son bras gauche et un pinceau de la main droite. On voit à ses pieds, deux putti ( enfants joufflus présents dans l’art de la Renaissance, le maniérisme, le baroque et le rococo) dont les ailes d’ange se perdent dans l’agitation qui les entoure. Leur présence symbolise l’amour, qu’il soit divin ou de nature plus terrestre.

Peint de manière onirique, le groupe s’émerveille devant des oiseaux multicolores représentés sur la toile. La facture énergique et les tourbillons colorés de Dvorak suggèrent une créativité vitale de nature ésotérique. Le peintre était plus intéressé par l’expression de la vie intérieure que par la forme ou le style artistique. La Peinture des oiseaux veux susciter, chez l’amateur, un sursaut d’émotion en résonnance avec la joie innocente du groupe.  » Anna AMARI-PARKER (Écrivain et éditrice anglais, spécialiste en art)

 » La peinture des oiseaux  » 1885/95 – Collection particulière