En parlant du café …

 » En parlant du café, je sais faire les cafés pour chaque désir, chaque humeur. Violent comme une gifle pour se réveiller le matin. Enrobé et serein pour faire passer un mal de crâne. Onctueux pour appeler à soi pour ne plus dormir. Le café pour atteindre. Le café pour se mettre hors de soi. Je dose comme un alchimiste   » Laurent GAUDÉ (Écrivain et dramaturge français)

Les Rois Mages …

Le Chœur TÖLZER dirigé par Gerhard SCHMIT-CADEN & l’Ensemble CONCENTUS MUSICUS WIEN dirigé par Nikolaus HARNONCOURT – La Cantate BWV 65 fut créée le 6 .1.1724 – Elle annonce la venue des Rois Mages – Elle fut dirigée par le compositeur lui-même, comme la plupart de celles qu’il a écrites.

 » A minuit sonnant passent les Rois Mages.

Ils viennent tous trois du pays lointain

Où fleurit la rose, où naît le matin.

Ils vont à Jésus rendre leurs hommages.

Ils vont saluer l’enfant prisonnier,

Son père Joseph, sa mère Marie.

Deux sont blancs, avec la barbe fleurie ;

Le troisième est noir comme un charbonnier.

Tandis qu’ils dormaient, la couronne en tête,

Un ange du ciel éblouit leurs yeux :

-« O rois, levez-vous, le monde est joyeux ;

O rois, levez-vous, la terre est en fête. »

« Allez promptement, le Seigneur est né,

Parmi les pasteurs au fond d’une crèche. »

La brise souffla, divinement fraîche,

Et tout le palais fut illuminé.

Ils ont pris congé de la reine brune

Dont la bouche en fleur a soudain pâli.

Ils ont embrassé l’héritier joli,

Les voilà partis dans la nuit sans lune.

Ils vont galopant par monts et par vaux,

Franchissant les bois et les chènevières ;

Ils sautent d’un bond fleuves et rivières,

Et la terre tremble sous leurs chevaux.

Ils vont. Leurs manteaux traînent sur la brande

Ou filent gaiement par les prés mouillés.

Trente petits nains, de rouge habillés,

Sur des coussins verts portent leur offrande :

Et toujours, loin, loin, dans le firmament,

Une étoile brille et les accompagne,

Sa douce lueur endort la campagne

Sous la nuit sans lune ineffablement. « Gabriel VICAIRE (Poète et écrivain français – Ce poème est paru en 1890 dans la Revue de France )

                            

Tableau de Paolo FARINETTI