Les Valses de la famille STRAUSS …

En maîtres incontestés de la valse, et même si d’autres se sont distingués de façon honorable dans ce type de musique, la famille Strauss reste indélébile dans les mémoires. Dans la musique, il y a eu Johann le père et ses trois fils : Johann II, Josef et Eduard. Pour autant une entente harmonieuse n’a pas toujours régné dans la famille. Il faut dire que papa, après avoir fait six enfants à maman ( Maria Anna Streim ), a quitté le domicile conjugal un beau matin, pour s’en aller vivre avec sa maîtresse ( Emilie Trambusch ) , laquelle lui en a donné huit autres ! Maria Anna divorcera en 1844.

Johann STRAUSS le père
STRAUSS Eduard Yohann et Josef
Éduard Johann et Josef STRAUSS

Mais bon, Johann fut un violoniste de grand talent qui a débuté dans un orchestre de danse avant de fonder son propre ensemble orchestral  et devenir le directeur des bals de la Cour au château de Schönbrunn à Vienne.

Tout le mérite, en effet, lui revenait car il est parti d’une danse venant de la campagne, pour en faire une valse qui, au départ, va apparaître vulgaire, frivole, immorale, indécente ( à cause de sa façon de tenir sa partenaire bien serrée contre soi ) , mais qui, finalement, deviendra respectable, fera tourner les têtes non seulement à Vienne, mais dans toute l’Europe et au-delà ! En la dansant, on s’étourdissait et on oubliait un peu tous les soucis et difficultés de la vie quotidienne. Il composa , également, des polkas.

Des six enfants de sa première épouse, trois vont donc suivre sa route  dans la valse. C’est Johann II qui aura le plus de succès. Son père aurait nettement préféré le voir épouser une carrière de banquier, mais c’était sans compter sur les dons décelés très tôt par sa mère qui, en cachette du père après avoir divorcé de lui , lui fera prendre des cours de musique, piano et violon. Il se montrera très doué. Non seulement il joue, mais il compose aussi.

Il n’a que 17/18 ans lorsqu’il proposera ses premières compositions, lesquelles vont beaucoup plaire, ce qui engendrera des tensions et des conflits avec son père ; un père qu’il admire profondément mais qui, malheureusement, guidé par un petit  sentiment de jalousie, aura beaucoup de mal à accepter l’incroyable, riche  et étincelante carrière que Johann II mènera non seulement dans son pays natal mais aux Etats Unis, Russie et Angleterre. Il sera, plus tard,  fort apprécié par d’autres compositeurs comme, par exemple, Brahms, Ravel, Wagner, Bruckner. On le surnomme le roi de la valse.

Ils finiront par se réconcilier  peu de temps avant la mort du père. Johann II  héritera non seulement de ses orchestres, de ses contrats, mais également de ses titres. Tout cela sera repris, après son propre décès, par ses frères.

Josef et Eduard, quant à eux, n’avaient pas choisi la musique au départ. Le premier avait fait des études d’ingénieur, et le deuxième devait devenir consul. Oui mais ... bon ne saurait mentir ! Ils se tourneront, tous deux, vers une carrière musicale et reprendront le flambeau. Tout comme son frère Johann II, qui à force de surmenage,après avoir dû s’occuper des deux orchestres fondés par son père, avait été contraint au repos et faire appel à lui, Josef, exténué, va collaborer avec Eduard qui jouera d’abord dans l’orchestre en tant qu’harpiste, puis composera par la suite et dirigera l’orchestre familial.

Je vous propose d’en écouter quelques-unes, un peu moins connues peut-être que certaines autres :

Vidéo :  » Tivoli Rutsch Walzer «  OP 39 – Johann STRAUSS Père // ENSEMBLE JOHANN STRAUSS WIEN )
( Vidéo  » Morgenblätter  » – Johann STRAUSS II //  Zubin MEHTA à la direction de l’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE de VIENNE°

( Vidéo :  » Delirien  » OP 212 Josef STRAUSS – // Mariss JANSONS à la direction de l’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE de VIENNE )

( Vidéo  » Greeting Waltz on english airs  » de Eduard STRAUSS // Johnn GEORGIADIS à la direction du LONDON SYMPHONY ORCHESTRA

valse.jpg
 » Dans un flot de gaze et de soie, 
Couples pâles, silencieux, 
Ils tournent, et le parquet ploie, 
Et vers le lustre qui flamboie 
S’égarent demi-clos leurs yeux. » … Extrait d’un poème de René François SULLY PRUDHOMME (Poète français)

Bonne Année 2023 …

Nous voici donc arrivés à la fin de cette année 2022, qui n’a certes pas manqué de joies , mais de problèmes et de difficultés aussi, que ce soit sur un plan national, international, et personnel pour certains d’entre nous. Sans oublier les microbes hivernaux, divers et variés, qui ne nous lâchent pas et qui ramènent avec eux, au moment des fêtes, une bonne dose de désagréments accompagnés des débats interminables sur la sempiternelle question du masque et des vaccins.

On ne peut qu’espérer que l’an nouveau soit meilleur en bien des domaines ! Que surtout il vous garde en excellente santé, que vos rêves se réalisent, et comme l’ont écrit joliment certains auteurs connus :

 » Que la nouvelle année vous soit heureuse et que vos jours soient filés de soie  » Mme de SÉVIGNÉ (Épistolière française)

«  Que cette année nouvelle soit pour vous un poème, un livre magnifique aux mots de diadème, un morceau de musique, un tableau de Sisley. Que cette année prochaine ressemble à une fleur, un arc -en-ciel tendu au-dessus de nos peurs une cascade nue, un lever se soleil …. Céline DESLIENS (Auteure et poétesse française)

 » Année nouvelle donne-moi les oiseaux qui possèdent les mots doux et tendres, les mots du cœur du grand large et de l’évasion. Année nouvelle donne-moi les fruits d’or dont chaque graine égrène les notes qui chantent la douceur d’aimer en arpège jusqu’aux montagnes bleues derrière l’horizon …  » Luce GUILBAULD (Poétesse et peintre française)

« Abordons chacun cet an miroitant d’espoirs, cachons les mouchoirs. Des fées, des baguettes pour changer le sort. Trouver un port en cas de tempête, du pain dans l’assiette, des amis joyeux, des jours harmonieux. Quelques galipettes, beaucoup de pirouettes pour la bonne humeur …  » Françoise BIDOIS (Poétesse et enseignante française)

Je vous invite à nous retrouver, dès lundi, pour ouvrir ensemble le livre de 2023, dont chaque page, je l’espère de tout cœur, vous apportera, mis à part de nouvelles découvertes, des messages de paix, de lumière, d’amitié, de rire, d’amour, de bienveillance et de sérénité.

Gros bisous et affectueuses pensées – Lisa ♥ ♥

Ode au Champagne …

 » Ô Soleil, sois propice aux vendanges prochaines.

Roi de notre horizon, viens verser ta chaleur

Sur les pampres nouveaux, verdoyant dans les plaines,

Ô soleil, sois propice à la Champagne en fleur.

Car si tu nous manquais que deviendrait le monde,

Puissant philtre, sans ta pétillante gaîté ?…

Il n’est jamais, sans toi, de fête, ô liqueur blonde,

Sans le champagne point de toast ni de santé.

Que serait un festin sans la salve joyeuse

Des bouchons détonants hors des goulots dorés,

D’où la mousse jaillit, folle et capricieuse,

Mouillant les doigts parmi les rires effarés ?

Soit pour nous souvenir de quelque heure envolée,

Naissance ou mariage, ou fêter un succès ;

Pour envoiler d’oubli notre âme désolée,

N’est-ce pas toujours toi qu’il faut, cher vin français ?

L’on t’appelle d’un bout à l’autre de la terre,

Grâce à toi, notre nom est partout acclamé ;

Des neiges de Russie aux brouillards d’Angleterre,

De l’Inde à l’Amérique, il est partout aimé.

Jusque dans la débauche aux vulgaires ivresses,

En ces frivoles nuits dont on rougit au jour,

Ta magie encore prête aux vénales caresses

Un air de passion et des semblants d’amour.

Et même l’ennemi, pour boire à sa conquête

Et voir  monter l’esprit sous son crâne impuissant,

Doit tendre vers la France,ainsi qu’un pauvre quête,

Le verre dans lequel il a bu notre sang.

Gloire à toi, vin léger, vin doré, limpide

Qui réchauffe le cœur et met la flamme aux yeux,

Exalte le courage et rend l’homme intrépide,

Qui fait le pauvre riche et le triste joyeux.

Je te bois à la France, aux arts, aux républiques,

À la fraternité de tous, aux travailleurs,

À l’espoir, à l’amour, aux aïeux héroïques,

Aux luttes de l’esprit qui nous rendent meilleurs.

Ô Soleil, sois propice à la Champagne en fleur !  » Judith GAUTIER (Poétesse et Femme de Lettres française – Extrait de son recueil Les rites divins-Badinages-Pour la lyre)

« Champagne … ô sublime merveille ! Bruyant comme la foudre, aussi prompt que l’éclair, tu fuis les flancs de la bouteille, lorsque, libre et joyeux, le bouchon saute en l’air. » Jean-Louis GONZALES (Poète français)

L’Huître …

  » J’adore les huîtres : on a l’impression d’embrasser la mer sur la bouche » Léon-Paul FARGUE (Écrivain français)

  » L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.
A l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner
.  » Francis PONGE(Poème en prose extrait de son recueil Le parti des choses/1942)

 » Il semble bien que dès le début de l’humanité, les huîtres constituèrent un aliment précieux pour l’homme. Des amoncellements de débris ostréaires, régulièrement groupés autour d’espaces vides, emplacements probables d’agglomérations humaines, découverts sur les côtes d’Europe, intriguèrent longtemps les savants jusqu’au jour où la trouvaille parmi ces amas de coquilles, de débris de cendres, de charbon, de restes d’animaux et d’objets travaillés, permit de situer au Paléolithique, l’époque où ils ont été constitués et de conclure que, dès cette époque, de vastes mouvements de populations devaient se faire à certaines époque, en cas de disette ou d’épidémies, pour trouver au bord de mer une nourriture abondante et un aliment dont les effets salutaires avaient déjà été constatés.

Ces amoncellements de coquilles appelés Kjokken moddinger, mot signifiant débris de cuisine, sont également connus sur les côtes du Maroc, de Mauritanie et du Sénégal. On les a retrouvés en Amérique où des amas énormes d’écaillés d’huîtres, connus sous le nom de Kitchen middens (débris de cuisine) ont été découverts au bord de la mer dans les État de l’Est.

Les Chinois cultivaient l’huître il y a quelques millénaires. Si les Hébreux la considérèrent comme un mets impur puisqu’elle n’avait ni nageoire, ni écaille, les Grecs et les Romains en firent, par contre, une très large consommation. Elles provenaient de l’Hellespont. Les textes latins vantent les qualités de ce mollusque et dans leurs banquets, les Romans célébraient en poèmes chantés les louanges de sa chair délicate considérée comme un mets de luxe.

Néron pouvait distinguer, dès l’abord, l’huître de Circé de celle de Rutupe, et les gourmets discutaient déjà des mérites de celles du lac Lucrin ( les plus fameuses parmi les huîtres romaines) ou de Cyzieus, réputées aussi fines, comparées à celles importées d’Angleterre par les Légions Romaines conquérantes et qui provenaient du Rutupiae (Comté de Kent) actuellement appelé Richborough et situé non loin de Whistable, encore réputé pour la qualité de ses huîtres.

Le Moyen-Âge mentionne moins souvent ce mollusque délectable. Cependant, Rabelais n’oublie guère de les citer dans les plantureux repas de Gargantua et Pantagruel et le fabuliste La Fontaine nous a laissé également quelques fables délicieuses où les mérites de ce coquillage y sont soulignés.

J’ai passé les déserts, mais nous n’y bûmes point.
D’un certain magister le Rat tenait ces choses,
Et les disait à travers champs ;
N’étant pas de ces Rats qui les livres rongeants
Se font savants jusques aux dents.
Parmi tant d’Huîtres toutes closes,
Une s’était ouverte, et bâillant au Soleil,
Par un doux Zéphir réjouie,
Humait l’air, respirait, était épanouie,
Blanche, grasse, et d’un goût, à la voir, nonpareil.
D’aussi loin que le Rat voir cette Huître qui bâille :
Qu’aperçois-je ? dit-il, c’est quelque victuaille ;
Et, si je ne me trompe à la couleur du mets,
Je dois faire aujourd’hui bonne chère, ou jamais.
Là-dessus maître Rat plein de belle espérance,
Approche de l’écaille, allonge un peu le cou,
Se sent pris comme aux lacs ; car l’Huître tout d’un coup
Se referme, et voilà ce que fait l’ignorance.… (Extrait du poème Le Rat et l’Huître / Jean De La FONTAINE)

A l’époque du Roi Soleil, à celle qui suivit de la Régence, ce manger délicat offert sur la table, devint un signe de civilisation, de courtoisie, de finesse, et le bon goût, dont le souvenir se perpétuera par le tableau élégant de Jean-François De Troy, Le Déjeuner aux Huîtres, un des plus beaux intérieurs de la peinture française qui nous est resté, entre joyaux, au Musée Condé de Chantilly.

La consommation des huîtres augmente toujours, s’étend dans tous les milieux. Elles deviennent populaires, se servent partout, à l’hôtel, au restaurant, à la table de Camille. Vers 1860 il était de bon ton en France de consommer des huîtres à tous les repas et actuellement encore, aucun bon dîner n’est digne de ce nom si les huîtres n’y figurent pas en bonne place.  » Docteur Jean-Victor LE GALL (Extrait de son livre Notes et Rapports N.2/ Valeur nutritive et valeur thérapeutique de l’huître, datant de 1948)

« Le déjeuner d’huîtres » 1735 Jean-François DE TROY (Musée Condé-Domaine de Chantilly)

 » Commandée en 1735 par le jeune roi Louis XV pour la salle à manger dite des retours de chasse à Versailles, ce tableau révèle les pratiques culinaires au début du XVIIIe siècle. Tranchant sur l’étiquette austère en usage à la Cour de Louis XIV où le roi mangeait seul à table, chapeau sur la tête, alors que les courtisans le regardaient debout, l’œuvre met en scène une collation qui se déroule de façon plus détendue. Les jeunes gens , qui sont uniquement de sexe masculin, car on est au retour de la chasse, dégustent en grand nombre des huîtres qu’un serviteur ouvre pour eux à genoux. Au premier plan, un rafraîchissoir à glace contient des bouteilles caractéristiques : il s’agit de champagne. Le bouchon vient de sauter ! Les domestiques ont tous la tête levée vers la colonne de gauche où l’on distingue le bouchon à mi-hauteur. Sur la table, des rafraîchissoirs individuels en porcelaine du Japon, de Messein, ou de Chantilly, permettent de rincer les verres.  » Nicole GARNIER (Commissaire du patrimoine général, directrice honoraire du Musée Condé)

Le monde photographique de Tim WALKER …

« La fantaisie n’est pas quelque chose que je mets dans les images. Je n’essaie pas de leur injecter un sens. Il s’agit d’être un photographe honnête. Une photographie est autant le miroir du photographe que le sujet. Beaucoup de liens et d’inspiration viennent de mon enfance et de ma réticence à y renoncer.

Vous perdez beaucoup en vieillissant, mais si vous le perdez complètement, vous ne pourrez plus être un photographe. Je sais que le monde que je photographie n’est pas une réalité, mais c’est un caprice, un divertissement, un moyen d’évasion et de détente. J’aime capturer des choses qui disparaissent, c’est le but de la photographie imaginaire qui n’existe pas mais qui est connectée à quelque chose. Lorsque les décors sont en place, c’est un sentiment de chance extraordinaire que je ressens. Le tournage est un enchantement, la réalisation des rêves les plus fous. C’est ça la magie de la photographie. Chaque image devient un fantasme. J’essaie de raconter une histoire.  » Tim WALKER (Photographe anglais)

Tim WALKER 1.jpg
Tim WALKER
Tim WALKER Kate Moss et John GALLIANO.jpg
 » Fantasia  » ( Avec Kate MOSS et John GALLIANO) – TIM WALKER
Tim WALKER les poupées mécaniques.jpg
Série Les poupées mécaniques – Tim WALKER
Tim WALKER snails.jpg
Série Snails – Tim WALKER
Tim WALKER Story teller.jpg
Série Story Teller – Tim WALKER
Tim WALKER Atlas the lion.jpg
Série Atlas the lion – Tim WALKER
Tim WALKER Ballerina.jpg
 » Ballerina  » – Tim WALKER
Tim WALKER 2.jpg
 » The Window of culloden autumn  » – Robe Alexander MCQUEEN – Tim WALKER
Tim WALKER.jpg
 » Dream Weaver  » – Tim WALKER

L’art de vivre du chat …

 » Il y a un art de vivre du chat qui nous apprend à aimer gratuitement, sans rien attendre en échange, à cultiver le détachement pour mieux circonscrire l’émotion ou le sentiment, à garder son calme en toutes circonstances et à jouir pleinement du moment présent. La compagnie d’un chat est d’une douceur exquise. Un peu comme celle du sourire bienveillant de quelqu’un qui ne dirait jamais un mot plus haut que l’autre. Il faut dire que tout en lui invite à la quiétude. Son aura olympique, sa beauté reposante, ses jeux exécutés avec grâce, son pas silencieux. En fait, ce petit animal est tellement tranquille que sa sérénité en devient contagieuse. Surtout lorsqu’il vient se poser sur son ami humain et lui offre ses berceuses ronronnantes. Le temps se suspend alors pour celui qui l’accueille. Entre mélodies délicieuses et tendresses félines, les muscles et la conscience ne peuvent que se détendre. L’esprit se détache de ses tourments, les battements du cœur se tempèrent. Le chat ouvre les voies du lâcher-prise, il met sur le chemin de la paix intérieure. » Véronique AÏACHE (Auteure, journaliste française dans la presse féminine, spécialisée dans le bienêtre- Extrait de son livre L’art de la quiétude.)

Moi c’est simple …

 « Moi, c’est simple, je suis comme une éponge ! Tout ce que je vais entendre, je le garde dans un coin, que ce soit au café ou ailleurs. Tout ce que je lis aussi : je suis abonnée à un nombre invraisemblable de magazines et de journaux ! Je suis aussi très contemplative. Je peux regarder pendant des heures des chevaux dans un pré. Pour me lancer dans une histoire, il me faut juste une étincelle, un déclic. Le lecteur a besoin à la fois de s’identifier, donc je m’attache à faire des personnages proches du réel, du quotidien, mais il a besoin aussi de rêver. Le meilleur prix qu’on puisse avoir, c’est quand on s’aperçoit qu’on a vendu des millions de livres à des gens qu’on a rendu heureux.  » Françoise BOURDIN (Romancière française)

Françoise BOURDIN ( 1952/Décembre 2022)

En gondole … Johan Julius EXNER

 » Johan Julius Exner (1825/1910) fut l’un des meilleurs peintres romantiques danois. Dans les guerres napoléoniennes, ses sentiments patriotiques le poussèrent à se consacrer aux thèmes folkloriques, mythiques et ruraux de son pays. Il aspirait à devenir un peintre d’histoire, mais sa formation traditionnelle l’orienta, très tôt, vers le portrait et la peinture de genre. Durant des années, il peignit des scènes locales situées dans l’Île d’Arnager, au sud de Copenhague : des fermiers hollandais s’y étaient installés dès 1521, mais ils étaient largement ignorés de leur homologues danois. Les quelques grands tableaux qu’il composa représentaient des scènes tirées des mythes et du folklore classique danois.

Situé en Italie le sujet de En gondole est une anomalie dans la prolifique et illustre carrière du peintre de Copenhague. Exner a doté cette scène étrangère de son sens raffiné de l’intimité. Peint au cours d’un voyage en Europe, qui dura deux ans, ce tableau est le reflet de ce que peut penser un peintre abandonnant pour un temps ses préoccupations nationalistes.

Une jeune femme, assise à l’intérieur d’une luxueuse gondole couverte, regarde à l’extérieur. On aperçoit en face d’elle un éventail auquel est attachée une petite rose. Un gondolier baigné de lumière se penche vers le centre du tableau en un geste qui créé le mouvement et détourne subtilement l’attention du point central de l’œuvre. On entrevoit, dans le lointain, d’autres bateaux. L’effet est sensuel, onirique, comme si Exner se remémorait une scène restée dans ses souvenirs.  » Sara WHITE WILSON (Écrivain et journaliste américaine, spécialiste en art)

« En gondole » 1859 Johan Julius EXNER (Statens Musuem for Kunst / Copenhague)

Aria  » Sposa non mi conosci  » … Geminiano GIACOMELLI

(Vidéo : Max Emanuel CENCIC (Contre-ténor) – Il est accompagné par l’Ensemble IL POMO D’ORO dirigé par Riccardo MINASI)

Cette magnifique aria, tout aussi désespérée que bouleversante, virtuose et théâtrale, a été écrite à l’attention particulière du castrat Farinelli par Geminiano Giacomelli, pour l’opéra La Merope créé en 1734. Le livret est de Apostolo Zeno d’après l’œuvre de Scipione Maffei. La partition est conservée à l’Opéra de Vienne.

Comme cela se faisait assez couramment à l’époque, elle sera reprise par Vivaldi dans Bajazet, sous le titre Sposa son disprezzata.

Have yourself a Merry little Christmas …

Une chanson écrite par Hugh MARTIN et Ralph BLANC, en 1943, pour le film : Meet me in St.Louis

(Vidéo : Michael BUBLÉ)

«  Have yourself a merry little Christmas
Let your heart be light
From now on
Our troubles will be out of sight

Passez un joyeux petit Noël
Que votre cœur soit léger.
À partir de maintenant
Nos problèmes seront hors de vue.

Have yourself a merry little Christmas
Make the Yule-tide gay
From now on
Our troubles will be miles away

Passez un joyeux petit Noël
Rendez la fête de Noël gaie
À partir de maintenant
Nos problèmes seront à des kilomètres

Here we are as in olden days
Happy golden days of yore
Faithful friends who are dear to us
Gather near to us once more

Nous voici comme au bon vieux temps
Heureux jours dorés d’autrefois
Des amis fidèles qui nous sont chers
Rassemblez-vous près de nous une fois de plus

Through the years we all will be together
If the fates allow
Hang a shining star upon the highest bough
And have yourself a merry little Christmas now

Au fil des années, nous serons tous ensemble
Si le destin le permet
Accrochez une étoile brillante sur la plus haute branche
Et passez un joyeux petit Noël maintenant

Here we are as in olden days
Happy golden days of yore
Faithfull friends who are dear to us
Gather near to us once more

Nous voici comme au bon vieux temps
Heureux jours dorés d’autrefois
Des amis fidèles qui nous sont chers
Rassemblez-vous près de nous une fois de plus

Through the years
We all will be together
If the fates allow
So hang a shining star upon the highest bough
And have yourself a merry little Christmas now


Au cours des années
Nous serons tous ensemble
Si le destin le permet
Alors accrochez une étoile brillante sur la plus haute branche
Et passez un joyeux petit Noël maintenant