Le chat …

 » Il dort au coin du feu dans un profond silence
Promène son museau tel un vrai maraudeur,
Attrapant la souris malgré sa somnolence,
D’un regard satisfait sous un air minaudeur.

Léchant avidement son poil qui le démange,
Se laisse caresser pour son ronronnement,
Miaule à petits cris pour tout ce qui se mange,
S’étire à son griffoir avec contentement.

Et parfois, il s’endort et semble qu’il paresse,
Tout en ronflant d’ennui quand il gèle dehors,
Ou joue à qui mieux-mieux de toute sa souplesse.

Posant, tout alangui, sous le reflet des ors
D’un somptueux coussin, trônant dessus son siège… » Stephen BLANCHARD (Poète français – Créateur de l’Association Les poètes de l’amitié-Poètes sans frontières » – Directeur de la revue internationale de poésie Florilège)

Un arbre généalogique …

« Pourquoi les arbres généalogiques ne comportent-ils pas une case pour les amis de toujours, les amours défuntes et les amants, les personnes qu’on aurait adoré avoir dans sa lignée, les maîtres à penser, les sauveurs ? Les rencontres providentielles. Les complices choisis, peu importe qu’ils soient du premier ou du quinzième degré. Aucune place sur un tronc familial pour les choix du cœur, les cadeaux de l’existence, les oubliés de l’arbre …  » Valérie COHEN (Extrait de son livre Qu’importe la couleur du ciel)

Illustration Chantal GEYER

Petite Suite … Claude DEBUSSY

Au départ ce sont quatre pièces qui furent composées entre 1886/89 pout le piano à quatre mains et que Debussy créera lui-même avec Jacques Durant à Paris. Il y a En bateau – Cortège – Menuet – Ballet , avec, comme souvent chez lui, la poésie comme source d’inspiration.

Dans le cas présent, il s’agit de deux poèmes tirés du recueil de Paul Verlaine Les fêtes galantes (1869) –

(Vidéo : Christoph ESCHENBACH & LANG LANG au piano)

Les quatre pièces sont magnifiques, pleines de charme, de sérénité, éclatantes, quelque peu nostalgiques.

En 1907, le chef Henri Büsser (qui avait déjà dirigé des œuvres de Debussy) demandera au compositeur s’il pouvait orchestrer cette Petite Suite. Il acceptera avec plaisir. Cette version est très ingénieuse et reprend toutes les qualités de la version au piano.

(Vidéo : Version orchestrale par L.ORCHESTRE NATONAL DE L.O.R.T.F. direction Jean MARTINON)