La montagne …

« La montagne met l’alpiniste en relation directe avec l’univers, établissant une liaison triangulaire entre le monde, le corps et l’esprit. Cette liaison est immédiate, sans médiation, et en particulier sans médiation mécanique qui aurait dénaturé le rapport à la nature. Dans ce lien direct se découvre une sensualité inédite. » Anne-Laure BOCH (Neurochirurgien praticien hospitalier à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, docteur en philosophie, alpiniste passionnée, auteure française – Extrait de son livre L’euphorie des cimes/2008)

Tableau de Edouard Théodore COMPTON

Suite Holberg Op.40 … Edvard GRIEG

» Avoir la capacité de se replier sur soi-même, d’oublier ce qui nous entoure lorsque l’on compose : c’est là, je pense, la seule condition pour pouvoir faire naître quelque chose de beau. Le tout est un mystère. » Edvard GRIEG

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Edvard GRIEG 1843/1907

Grieg est né à Bergen en Norvège. Il fut un talentueux pianiste, ce qui l’a amené, par la suite, dans la composition de nombreuses œuvres pour cet instrument en solo. On lui a, du reste, attribué le surnom de  Chopin du Nord . Il fut, également, un excellent compositeur, célèbre et respecté , et , comme il aimait à le souligner, dans une grande partie de ses partitions,, la musique sent la morue , en ce sens qu’elle est imprégnée de tout ce qui peut se rapporter à son pays natal.

En 1884, il fut mandaté pour écrire une composition en hommage au philosophe, humaniste et dramaturge Ludwig Holberg dit le Molière danois,  dont les pays scandinaves fêtaient le bi-centenaire de sa naissance. A l’époque Grieg était plongé dans la l’écriture  d’une Cantate pour chœur d’hommes et il avouera que la mettre de côté un moment pour se plonger dans cette Suite, fut une agréable petite distraction.

Ludwig HOLBERG – Portrait peint par Jorgen ROED

Elle  porte principalement sur la personnalité et le caractère de Holberg. On compte  cinq mouvements : Prélude, Sarabande, Gavotte, Air, Rigodon, références aux maîtres du passé comme Bach ou Haendel, petit clin d’œil à des airs et danses populaires du baroque français, mais harmoniquement bien de son temps, superbe, réussie et aboutie, pleine d’esprit, inventive, contemplative, dansante .

Composée au départ, pour le piano, elle transcrite, par la suite, pour orchestre de cordes en 1885. C’est Grieg qui la dirigera alors.

(Vidéo : version piano interprétée par Maria GRINBERG)
(Vidéo : version orchestrale interprétée par le NETHERLANDS CHAMBER ORCHESTRA)