
» Je suis la faute d’orthographe.
On me poursuit mais je reviens.
J’ai deux » f » pour la girafe.
Je confonds la pâte et la patte,
je mêle les sauts et les sots,
j’oublie un » t » quand je me gratte,
et je mets trois » s » à cerceau.
Les consonnes et les voyelles
grâce à moi s’en vont voltiger
au pays des » g » et des geais,
au pays des » l « , des ailes.
Au pays du je ne sais quoi
où nous attendent des surprises,
une reine portant des bois,
une reine aux couronnes exquises !
Un pays sans inconditionnel,
sans subjonctif, où toute chose
met son pluriel avec des roses,
son singulier avec du ciel. » Jeanne ENDERLÉ (Poétesse française)
