Cette aria, sublime, célèbre , fait partie de l’opéra, en un acte, Gianni Schicchi , créé à New York en 1918, au Metropolitan Opera. Son merveilleux compositeur, Giacomo Puccini, ne put y assister car il était occupé à préparer la première européenne qui eut lieu à Rome l’année suivante.
Le livret est de Gioacchino Forzano. Il s’inspirera de la première partie de la Divine Comédie de Dante (Chant trente de l’Enfer) dont le personnage historique Gianni Schicchi est cité.
Cette œuvre fait partie d’un triptyque avec Sœur Angelica et Il Tabarro. Les deux derniers ne connaitront pas l’immense succès de celui-ci, aimé tant par le public que la critique . Dans l’absolu, Puccini souhaitait qu’ils soient programmés ensemble parce que pour lui ils représentaient trois aspects du théâtre : le tragique, le lyrique et le comique, baignant dans trois atmosphères différentes : le Paris prolétaire de 1900, l’Italie aristocrate du XVIIe, et les petits propriétaires terriens florentins. Son désir ne sera que très rarement exaucé .
Si Gianni Schicchi a énormément plu, c’est parce c’est un opéra vraiment parfait, très ingénieux, volubile, spirituel, divertissant, offrant tout un tas de diverses péripéties. Une sorte de Commedia dell’arte, dotée d’une musique magnifique, habile et brillante, dont Stravinsky conseillait, avec ferveur, la partition à ses élèves, affirmant qu’elle était le meilleur traité d’orchestration qui soit !