Le sonnet des mains …

 » Blanches, ayant la chair délicate des fleurs,
On ne peut pas savoir que les mains sont cruelles.
Pourtant l’âme se sèche et se flétrit par elles ;
Elles touchent nos yeux pour en tirer des pleurs.

Le lait pur et la nacre ont formé leurs couleurs ;
Un peu de rose fait qu’elles semblent plus belles.
Les veines, réseau fin de bleuâtres dentelles,
En viennent affleurer les plastiques pâleurs.

Si frêles ! qui pourrait redouter leurs caresses ?
Les mains, filets d’amour que tendent les maîtresses,
Prennent notre pensée et prennent notre cœur.

Leur claire beauté ment et leurs chaînes sont sûres ;
Et ma fierté subit, ainsi qu’un mal vainqueur,
Les mains, les douces mains qui nous font des blessures.  » Albert MÉRAT (Poète français-Extrait de son recueil L’Idole/1869)

Photographie de Cristina CORAL (Cliché extrait d’une série intitulée « Melt in Color  » immortalisant des mains de femmes )

Si l’on apprend pas aux enfants …

 » Si l’on apprend pas aux enfants à avoir un rapport de plaisir avec le livre dès leur plus jeune âge, ils associeront le livre uniquement à l’école. Dès lors, pourquoi achèteraient-ils des livres une fois adultes ? Le livre est très important pour le développement affectif, intellectuel et culturel de l’enfant.  » Véronique TADJO (Écrivaine ivoirienne, poétesse, romancière, et auteure de livres pour la jeunesse, illustratrice)

Tableau : Phoebe DICKINSON