» Vous êtes la grâce jeune des matins Et le clair rire des flûtes pastorales Roses fleuries!
Mais le charme des tristesses très chères est en vous Et, notes de clavecins, s’évanouissent vos pétales Roses fanées!
Vous êtes revêtues des robes d’aurore Et, des tendres nuées d’Avril s’illuminent vos seins Roses fleuries!
L’or mélancolique des couchants d’Automne A mis sa beauté dans vos cœurs mourants Roses fanées!
Vos parfums sont l’ivresse neuve des étreintes L’allégresse de vivre et l’extatique encens Roses fleuries!
Mais, dans les Urnes pieuses de vos défunts calices Repose l’immortel arôme du Souvenir Roses fanées! » Marie KRYSINSKA (Poétesse française/Extrait de son recueil Rythmes pittoresques : mirages, symboles, femmes, contes, résurrections/1890)
( Vidéo : THE ENGLISH BAROQUE SOLOIST et le MONTEVERDI CHOIR sous la direction de John Eliot GADINER – avec le contre ténor Derek Lee RAGIN – Le baryton-basse Panajotis ICONOMOU et le ténor Christopher GENZ
La Cantate B.W.V.174 » Ich liebe den höchsen von ganzem gemüte » ( j’aime très haut de tout mon cœur ) fait partie des Cantates que Jean-Sébastien Bach a écrit en 1729 pour Pentecôte (plus précisément le lundi) sur un livret du poète allemand Christian Friedrich Henrici dit Picander.
Elle est d’une grande ampleur, puissante mais pleine de tendresse, avec une palette de couleurs orchestrales assez éclatante. Comme un grand nombre de ses œuvres, celle-ci fut, elle aussi, écrite » S.D.G. : Soli Deo Gloria » à savoir A dieu seul la gloire , comme Bach le notait sur ses partitions.
» Pentecôte » – Tableau de Charles GLEYRE ( Petit Palais / Paris – France )
» Qui es-tu, douce lumière qui me combles et illumines la ténèbre de mon cœur ? Es-tu le Maître d’œuvre, le bâtisseur de la cathédrale éternelle qui depuis la terre s’élève jusqu’au Ciel ? Tu donnes vie à ses colonnes, qui se dressent, hautes et droites, solides et immuables . Marquées du signe du Nom divin et éternel, elles s’élancent vers la lumière et portent la coupole qui achève et couronne la sainte cathédrale, ton œuvre qui embrasse l’univers entier : Saint Esprit, Main de Dieu créatrice ! …. » Extrait du poème écrit à l’occasion de la Pentecôte par la philosophe et théologienne allemande Edith STEIN, devenue carmélite sous le nom de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix – Elle est décédée en 1942 à Auschwitz où elle fut internée – Le pape Jean-Paul II l’a canonisée sainte en 1998 )