Alberto PANCORBO…


 » Il n’y a pas de plus grand plaisir pour un artiste que d’avoir atteint un niveau technique suffisant pour pouvoir déployer les ailes de son imagination et voler là où ses rêves l’emmènent. »
Alberto PANCORBO

Alberto Pancorbo est né en Espagne (à Soria) en 1956. Son travail est fortement influencé par sa passion pour Salvador Dali, René Magritte, et en plus classiques Velasquez ou El Greco. Au fil du temps, il a réussi a se forger un univers personnel, dans un monde imaginaire original.

On peut le classer en tant que peintre contemporain, surréaliste, très créatif, porté sur l’inconscient, les émotions sensorielles, avec un sens du détail assez développé . C’est quelqu’un qui a reçu une éducation artistique traditionnelle. Il est reconnu comme ayant une grande connaissance de la peinture et une excellente maîtrise de la technique.

 » J’explore les incursions modernes dans l’imaginaire, adoptées par l’École métaphysiques et les surréalistes » A.P.

Ses tableaux sont assez étranges, complexes, mystérieux, avec des symboles ésotériques anciens et modernes, des images juxtaposées assez illogiques, mais il a un réalisme romantique assez poétique, fantaisiste aussi parfois qui ont amené énormément de personnes à s’intéresser à son travail et faire de lui un peintre très recherché. Il a beaucoup de succès aux Etats-Unis, en Colombie, un peu partout en Europe, dans son pays bien sur l’Espagne, où il a d’ailleurs été désigné artiste-révélation de l’année en 1985 par le magazine Correo del Arte à Madrid . Il expose souvent, a remporté différents prix et concours, a rédigé un livre magnifique Labyrinthes de l’âme en 1994.

Il a porté un grand intérêt à la peinture assez jeune. A 18 ans il s’est installé à Barcelone pour parfaire sa technique en peinture et exposer ses premières toiles, notamment à la Foire internationale d’art de Bâle en Suisse grâce à la Sala Gaudi de Barcelone qui l’avait pris comme artiste exclusif.

Il quitte son pays en 1986, part vivre quelques temps à Bogota où sont organisées de nombreuses expositions sur son travail. Parallèlement et grâce à des collectionneurs américains, il connait un gros succès aux Etats-Unis, participe à des ventes aux enchères de ses tableaux, des expositions dans des collections privées et publiques. La vie là-bas lui plait beaucoup et il décide de s’installer définitivement à Miami.

Un matin au printemps …

« Dès le matin, par mes grand’routes coutumières
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
Le corps enveloppé de vent et de lumière.

Je vais, je ne sais où. Je vais, je suis heureux ;
C’est fête et joie en ma poitrine ;
Que m’importent droits et doctrines,
Le caillou sonne et luit sous mes talons poudreux ;

Je marche avec l’orgueil d’aimer l’air et la terre,
D’être immense et d’être fou
Et de mêler le monde et tout
A cet enivrement de vie élémentaire.

Oh ! les pas voyageurs et clairs des anciens dieux !
Je m’enfouis dans l’herbe sombre
Où les chênes versent leurs ombres
Et je baise les fleurs sur leurs bouches de feu.

Les bras fluides et doux des rivières m’accueillent ;
Je me repose et je repars,
Avec mon guide : le hasard,
Par des sentiers sous bois dont je mâche les feuilles.

Il me semble jusqu’à ce jour n’avoir vécu
Que pour mourir et non pour vivre :
Oh ! quels tombeaux creusent les livres
Et que de fronts armés y descendent vaincus !

Dites, est-il vrai qu’hier il existât des choses,
Et que des yeux quotidiens
Aient regardé, avant les miens,
Se pavoiser les fruits et s’exalter les roses !

Pour la première fois, je vois les vents vermeils
Briller dans la mer des branchages,
Mon âme humaine n’a point d’âge ;
Tout est jeune, tout est nouveau sous le soleil.

J’aime mes yeux, mes bras, mes mains, ma chair, mon torse
Et mes cheveux amples et blonds
Et je voudrais, par mes poumons,
Boire l’espace entier pour en gonfler ma force.

Oh ! ces marches à travers bois, plaines, fossés,
Où l’être chante et pleure et crie
Et se dépense avec furie
Et s’enivre de soi ainsi qu’un insensé ! » Emile VERHAEREN (Extrait de son recueil Les forces tumultueuses)

Tableau de April MAY
Tableau de Karen LLARI

Musique & Danse …

 » Si la musique accompagne et nourrit la danse, la relation inverse est tout aussi vraie. La chorégraphie et le travail des danseurs habitent la musique. Il y a un enrichissement mutuel.  » Philippe-Marie CHRISTOPHE (Accompagnateur piano en danse classique au Conservatoire national supérieur de musique et de danse à Paris)