
Pour l’illustration musicale, j’ai choisi une œuvre magnifique de François Couperin, merveilleux compositeur né dans une famille de grands musicien, formé par son père. Il occupera, à 11 ans seulement, le poste d’organiste en l’église St Gervais à Paris.
En 1693, il entre au service du roi Louis XIV lequel le charge de l’orgue à la chapelle royale, mais également de l’éducation musicale des enfants royaux, en particulier celle du Duc de Bourgogne.
Les Leçons des ténèbres sont regroupées dans un recueil qui en compte trois ( à une ou deux voix) écrites entre 1713 et 1717 pour les clarisses de l’Abbaye royale de Lonchamp. Elles font partie des psaumes et prières du bréviaire et se réfèrent à la souffrance du Christ.
La troisième, ci-dessus, la plus connue, a été écrite pour le mercredi saint (13 avril) qui fait partie de la semaine sainte précédant Pâques. Dans ce chef d’œuvre de la musique vocale baroque, tout en clair-obscur, il y a à la fois la désolation, la douleur, mais aussi la douceur et la sérénité.
‘ C’est une joie profonde pour nous,
Seigneur de l’univers,
de te rendre grâce
en cette nuit de Pâques,
illuminée par le visage radieux
du Ressuscité.
Comme une aube longuement attendue,
tu viens dissiper nos ténèbres.
Tu fais resplendir une espérance invincible
là où la mort semblait triompher.
Par la lumière que répand ta Parole,
tu éclaires nos cheminements tortueux.
Par l’eau du baptême et le don de l’Esprit,
tu nous affranchis de nos idoles.
Par le partage eucharistique,
tu fais grandir en nous l’homme nouveau.
Qu’éclate dans le ciel
la joie des anges !
qu’éclate sur la terre
la joie des fils de Dieu ! « Charles WACKENHEIM (Universitaire et théologien catholique français)