Le café : adjectifs et accompagnements …

«  Fleuri : il évoque la note florale comme le jasmin. Fruité : goût exprimé de fruit mûr et parfumé pour des cafés laissés dans la cerise après récolte. Herbeux : verdeur dans les arabicas récoltés prématurément. Insipide : sans couleur, absence d’arôme. Léger : arôme rond manquant d’âpreté et d’acidité. Mince : café sans vie, absence de corps et d’acidité. Moisi : chez les robustas, arôme et goût dus à un mauvais stockage. Imbuvable.

Le café : avec ou sans sucre ? Souvent le sucre blanc, ou brun, accompagne notre café. Mais saviez-vous qu’il existe des alternatives ? Le sirop d’érable : sûrement le meilleur sucre au monde. Ajoutez un peu de sirop d’étable du Québec dans le café est un plaisir. Le miel : c’est le plus naturel. Alors pourquoi ne pas l’utiliser ? La vanille naturelle : une pincée de vanille naturelle est une belle façon de sucrer. Le chocolat : la combinaison chocolat-café est des plus bénéfiques. Les gourmands saupoudreront un Nespresso de cacao en poudre. Le sirop de fruit : c’est une combinaison qui a de nombreux amateurs. Si vous n’avez jamais essayé et que vous aimez les fruits, vous adorerez ce café vraiment fruité. Tout est permis, même le sirop de poire ou de coing…mais juste une larme !  »

Pascal Marmet est écrivain, romancier, chroniqueur radio, organisateur de rencontres littéraires- Extrait de son livre Le roman du café)

Maria-Helena VIEIRA DA SILVA ….

 » Je crois que la beauté, l’harmonie sont toujours plus fortes que le malheur, la violence, l’effroi, la vilenie. Une œuvre belle laisse entendre ou voir que son auteur sait toute la douleur, la laideur, le drame qui font partie de la vie, mais sans les mettre en avant. Il cherche à exprimer les forces d’amour, même si son œuvre est lourde de toute la tragédie humaine. Je peins un spectacle qui se déroule en moi-même.’‘ Maria-Helena VIEIRA DA SILVA (Peintre portugaise)


» L’œuvre de Vieira da Silva surgit et l’aiguillon d’une douce force obstinée, inspirée, replace ce qu’il faut bien nommer l’Art, dans le monde solidaire de la terre qui coule et de l’homme qui s’en effraie. Vieira da Silva tient serré dans sa main, parmi tant de mains ballantes, sans lacis, sans besoin, sans fermeté, quelque chose qui est à la fois lumière d’un sol et promesse d’une graine. Son sens du labyrinthe, sa magie des arêtes, invitent aussi bien à un retour aux montagnes gardiennes qu’à un agrandissement en ordre de la ville, siège du pouvoir. Nous ne sommes plus, dans cette œuvre, pliés et passifs, nous sommes aux prises avec notre propre mystère, notre rougeur obscure, notre avidité, produisant pour le lendemain ce que demain attend.  » René CHAR (Poète et résistant français)

Cette artiste, née à Lisbonne en 1908 dans un milieu aisé, obtiendra la nationalité française en 1956. Sa passion de la peinture l’a prise assez tôt puisqu’elle est entrée à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale à l’âge de 11 ans. Lorsqu’elle est arrivée à Paris en 1928, elle a rejoint l’Académie de la Grande Chaumière où Antoine Bourdelle enseignait dans son atelier . Elle n’était pas mauvaise en sculpture , mais fera le choix d’être peintre, figuration au départ, puis abstraction.

C’est dans cette Académie  qu’elle rencontre en 1930 celui qui deviendra son époux Arpad Szenes,  un peintre hongrois , un des plus importants représentants de l’École de Paris, lequel résume son propre travail en  paysagisme abstrait  de la façon suivante :  » le visible et l’invisible, il faut qu’il rentrent l’un dans l’autre, à moi de les unir dans cette lumière qui s’extériorise en travaillant  »   . Tous deux vont s’exiler durant la seconde guerre mondiale, s’installeront au Portugal, au Brésil  et ne reviendront à Paris qu’en 1947. Elle ouvrira alors un atelier à Montparnasse.

La galériste Jeanne Bucher fut la première à présenter des œuvres de Maria Héléna da Vieira dès  1932 . Après quoi la peintre lui sera fidèle, deviendra son amie  et lui réservera toujours la primeur de ses tableaux.

Elle a un style pictural très particulier labyrinthique, entre réalité et monde irréel, entre cubisme et abstraction, qui englobe perspective, complexité, espaces parallèles, enchevêtrements, dédales , formes géométriques , patchworks et mosaïques de couleurs ressemblant aux azulejos de son pays natal . Un langage abstrait poétique en quête d’infini  qui l’a rendu célèbre et auquel elle a toujours cherché à donner un sens profond, spirituel et intellectuel qui représentait sa vision du monde et ses ressentis personnels. Elle sera la première femme peintre à recevoir le Grand Prix National des Arts de la France en 1966.

Maria Helena Vieira est décédé en 1992 à l’âge de 84 ans. Elle repose auprès de son époux et de sa maman au cimetière de Yèvre-le-Châtel (France). Une Fondation Arpad Szenes/Vieira da Silva a vu le jour à Lisbonne (Portugal) en 1990. Cette ville possède également un musée réunissant les œuvres de ces deux magnifiques artistes.

En 2019/2020 différentes Galeries se sont associées pour lui rendre hommage au travers d’une exposition itinérante entre la France, l’Angleterre et les Etats Unis . Il s’agit des Galeries Jeanne Bucher Jaeger ( Paris ) , Waddington Custot ( Londres ) et Di Donna ( New York).

VIEIRA Maria-Helena et Arpad-Szenes
Maria-Helena VIEIRA DA SILVA  (1908/1992) et son époux Arpad SZENES (1897/1985)
VIEIRA le jeu de cartes
 » Le jeu de cartes  » Maria-Helena VIEIRA DA SILVA –  » Vieira Da Silva  nous entraîne dans un jeu où elle ne cesse de rebattre les cartes pour aller, toujours, y puiser du nouveau « Pierre WAT (Historien d’art) ….  » Ne faut-il pas voir dans en Jeu de Cartes, la préfiguration littérale de la peinture de Vieira de Silva, l’image déjà en place de l’ouverture sans issue dénommée labyrinthe et qui en sera l’emblème  » Dora VALLIER ( Critique d’art )
VIEIRA L'issue lumineuse 1
 » L’issue lumineuse  » Maria-Helena VIEIRA DA SILVA
VIEIRA la chambre
 » La chambre  » – Maria-Helena VIEIRA DA SILVA
« Machine optique » 1937 Maria-Helena VIEIRA DA SILVA

 » Je lègue à mes amis
un bleu céruléum pour voler haut
un bleu de cobalt pour le bonheur
un bleu d’outremer pour stimuler l’esprit
un vermillon pour faire circuler le sang allègrement
un vert mouse pour apaiser les nerfs
un jaune d’or : richesse
un violet de cobalt pour la rêverie
une garance qui fait entendre le violoncelle
un jaune barite : science-fiction, brillance, éclat
un ocre jaune pour accepter la terre
un vert Véronèse pour la mémoire du printemps
un indigo pour pouvoir accorder l’esprit à l’orage
un orange pour exercer la vue d’un citronnier au loin
un jaune citron pour la grâce
un blanc pur : pureté
terre de sienne naturelle : la transmission de l’or
un noir somptueux pour voir Titien
une terre d’ombre naturelle pour mieux accepter la mélancolie noire
une terre de sienne brûlée pour le sentiment de la durée.  » Maria Héléna VIEIRA DA SILVA (Testament/1980)  –