Portrait en tableau …

Madame de MONTESPAN portée par les trois grâces.jpg
 » Portrait de la marquise de Montespan portée par les trois Grâces  » 1670 env. – Louis ELLE dit FERDINAND II ( Collection Louis-Philippe / Château de Belfort )

 » Trois jeunes femmes, figurant les Grâces, vêtues de draperies flottantes, supportent, à bout de bras, un cadre doré surmonté d’une guirlande que des Amours entourent. Un portrait en buste sort du fond sombre du cadre. Il s’agit du portrait de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Montemart, marquise de Montespan, admirée à la Cour pour sa grande beauté, sa grâce et sa vive intelligence. Elle deviendra la favorite de Louis XIV en 1667, gardant sa préférence jusqu’en 1680.

La formule du portrait en tableau qui se développe spécialement pour les personnalités de haut rang, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, est ici utilisée par le peintre pour exalter sa beauté. La guirlande de fleurs qui, dans l’Antiquité, servait à honorer les dieux, souvent simple élément décoration au XVIIe, garde dans cette œuvre sa signification première. La marquise se situe au-dessus des Grâces et le culte qu’elles lui rendent l’assimile à Vénus, la déesse de la beauté. Seul l’Amour royal peut l’embellir encore.

Deux d’entre elles et un des Amours prennent à témoin le spectateur qui est invité à l’admirer. La marquise tourne sa tête, parée de belles boucles blondes, dont deux descendent sur ses épaules dénudées. Elle porte une ample chemise blanche bordée de dentelle, ceinte d’une écharpe de soie bleue. Des perles aux oreilles et autour de son cou, font ressortir le nacre de sa peau. Le visage est délicat, éclairé de grands yeux et d’une petite bouche purpurine.

Daté vers 1670, période où la marquise de Montespan parvient au sommet de sa gloire, le tableau attribué de longue à Pierre Mignard, a été redonné à Louis Elle, dit Ferdinand II, dont il présente les caractéristiques : des couleurs vives aux accents satinés, associant le jaune et le bleu, les drapés qui flottent en d’élégantes volutes, des chairs lisses et rose et surtout ces grands yeux tout à fait typiques. « (Chantal ROUQUET / Conservateur en chef du patrimoine, responsable des collections d’art ancien, directrice adjointe des musées)

Hier j’écrivais des poèmes …

« Hier j’écrivais des poèmes
comme je distribue aujourd’hui les baisers.
Mes baisers sont moins chers et
mes poèmes de plus en plus rares.

Maintenant j’écris des poèmes seulement
quand la couleur d’une fleur me blesse
ou lorsqu’une chauve-souris
dans son vol nocturne frôle ma joue.

J’embrasse en toute saison.
J’embrasse des étudiants, des médecins
des poètes rencontrés au hasard.

Ensuite ils en font des poèmes
comme moi je distribue les baisers,
par poignées, à l’étourdie, à la hâte. » Halina POSWIATOWSKA (Poétesse et écrivaine polonaise très connue , décédée à l’âge de 32 ans après avoir subi une intervention chirurgicale (la 2e) pour malformation cardiaque. Ce poème fait partie des traductions françaises de Isabelle MACOR spécialiste en poésie polonaise)

Halina POSWIATOWSKA 1935/1967

La générosité …

 » Pour la plupart des gens, la générosité consiste seulement à donner. Mais recevoir est aussi un acte d’amour. Permettre à l’autre de nous rendre heureux, cela le rendra heureux aussi. » Paulo COELHO(Romancier, journaliste et interprète brésilien)

Sur la photo : Charlie CHAPLIN & Virginia CHERRILL