Prokofiev a expliqué qu’il l’avait surnommée la classique parce qu’il avait souhaité qu’elle soit fidèle aux principes du style de Haydn, imaginant comment un tel Maître du passé aurait pu écrire une symphonie quelques siècles plus tard … Probablement en lui apportant de surprenants éléments , qui sait ? C’est en se basant là-dessus que, personnellement, il lui a insufflé un soupçon de provocation et un zeste d’humour.
Pour aimer cette symphonie, il faut la comprendre, comprendre ce que j’ai évoqué ci-dessus, car c’est ce qu’il a ressenti en l’écrivant. Il a commencé en 1916, a continué en 1917 de façon plus assidue, et la créera en 1918.
Elle est fascinante, orchestralement parlant surtout, harmonieusement inventive, altière, assez vivace et gaie, pleine de légèreté, forte mais douce également.