Symphonie N°1 Op.25 dite  » La classique  » … Sergueï PROKOFIEV

(Vidéo : Le LONDON SYMPHONY ORCHESTRA – Direction : Valery GERGIEV)

Prokofiev a expliqué qu’il l’avait surnommée la classique parce qu’il avait souhaité qu’elle soit fidèle aux principes du style de Haydn, imaginant comment un tel Maître du passé aurait pu écrire une symphonie quelques siècles plus tard … Probablement en lui apportant de surprenants éléments , qui sait ? C’est en se basant là-dessus que, personnellement, il lui a insufflé un soupçon de provocation et un zeste d’humour.

Pour aimer cette symphonie, il faut la comprendre, comprendre ce que j’ai évoqué ci-dessus, car c’est ce qu’il a ressenti en l’écrivant. Il a commencé en 1916, a continué en 1917 de façon plus assidue, et la créera en 1918.

Elle est fascinante, orchestralement parlant surtout, harmonieusement inventive, altière, assez vivace et gaie, pleine de légèreté, forte mais douce également.

Les animaux en hiver …

Que font les animaux en hiver ?

Les oiseaux sont partis 

En Afrique et en Polynésie.

La neige tombe à gros flocons

Et recouvre de son blanc manteau

La colline, les parc, les côteaux

La ville, les jardins, les maisons.

L’ours, la hulotte et la marmotte

Se sont réfugiés dans la grotte,

La taupe, la lapine, les lapereaux

Dans leur terrier bien au chaud,

La biche, le cerf et le marcassin

Sous les grandes branches du sapin.

L’écureuil au fond de son trou

Attend des jours plus doux.

Seule la renarde se hasarde

Dans la bise glacée ,son pelage épais la garde

De l’hiver et de ses gelées.

Elle est à la recherche de nourriture

Pour sa nombreuse progéniture.  » Carmen MONTET (Enseignante et poétesse française)

Un écrivain…

« Un écrivain travaille avec un instrument qui est sa langue. Et alors là, toutes espèces de difficultés et d’épreuves l’attendent aussi. S’il veut être un écrivain complètement pluraliste, un écrivain fidèle à la langue telle qu’il l’a reçue de ses professeurs et de ses maîtres, il a une grande chance de manquer de liberté. Il y a des choses auxquelles un écrivain doit être absolument sensible : il faut que son langage soit absolument fidèle à la réalité. S’il fait parler un empereur qui appartient à la tradition classique, il faut que son style ait quelque chose de la tradition classique. S’il fait parler un ouvrier, il faut se garder de tous les mots de plus de quatre syllabes. Il faut être clair. L’écrivain qui ajoute des obscurités à la vie qui, Dieu merci, est déjà assez obscure, en créant une obscurité de mots pour faire beau, pour faire intéressant, pour faire amusant, pour que cela est l’air d’être quelque chose de nouveau, c’est tout à fait en dehors de sa vocation d’écrivain. Quand on écrit, c’est pour être compris. » Marguerite YOURCENAR (Femme de Lettres, romancière, poétesse, traductrice, essayiste et critique littéraire française, naturalisée américaine 1947))

Marguerite YOURCENAR (1903/1987)