» Rien au monde n’est plus délicat qu’une feuille qui tombe » Anselmo BUCCI (Peintre, graveur et écrivain italien)

» Rien au monde n’est plus délicat qu’une feuille qui tombe » Anselmo BUCCI (Peintre, graveur et écrivain italien)
« La voix de Contre-ténor attise les passions. Elle a ses fans et ses détracteurs et chaque auditeur peut avoir ses préférences. Mais elle est beaucoup plus variée qu’on ne le pense souvent. Elle offre des timbres très différents. Elle est très difficile parce qu’elle ne correspond pas à la voix parlée. Le naturel est donc plus difficile à obtenir. L’universalité du chant se trouve dans la simplicité. Si c’est ce qui a pu permettre à la voix de Contre-ténor de devenir une voix à part entière, alors tant mieux ! » Philippe JAROUSSKY(Contre-ténor français)
En 1722, Vivaldi est a Rome. Il était venu présenter l’un de ses opéras pour lequel il obtiendra un immense succès. Federico Caprinaca, directeur d’un théâtre assez connu de la ville , lui passera commande de celui-ci, une œuvre magnifique qui confirmera, si besoin était, tout le talent de dramaturge du compositeur.
L’opéra sera créé en 1724 durant la période du Carnaval . Compte tenu du fait qu’à l’époque l’autorité papale n’autorisait pas les femmes sur scène, ce seront plusieurs castrats réputés qui interprèteront cette histoire de corruption, de vertu, et d’amour passion.
Le livret, conservé à la Bibliothèque nationale de Turin, est de Nicolo Beregan. Avant qu’il ne soit retenu par Vivaldi, il avait déjà était utilisé en 1683 par Giovanni Legrenzi, puis il sera, à nouveau, repris, revu et corrigé par Scarlatti (1703), Tommaso Albinoni(1711) et même par Haendel en 1737.
Parmi les sublimes et aériennes arias que l’on peut y entendre, il y en a une qui est un véritable moment d’émotion, de sensibilité, de tendresse, voire même d’humanité, un message d’amour que l’empereur Anastasio adresse à son épouse Arianna lorsqu’il part à la bataille : Vedro con mio diletto. C’est le castrat Giovanni Ossi qui l’interpréta en 1724.