Les Capulets et les Montaigus est un véritable chef d’œuvre du bel canto. Il fut créé en 1830 à la Fenice de Venise puis en version française trois ans plus tard au Théâtre Italien de Paris.
Felice Romani va remanier un livet qu’il avait écrit quelques années auparavant pour l’opéra du musicien et professeur de chant Nicola Vaccai, lequel s’inspirait d’une pièce de théâtre de Luigi Scola en 1818. Le tout (y compris Shakespeare) trouve sa source dans une Nouvelle de l’écrivain Matteo Bandello datant du XVIe siècle . Bien que, de base, l’histoire soit celle de Romeo et Juliette, cette œuvre lyrique, au demeurant passionnante, intensément dramatique et puissante, n’est absolument pas une version musicale opératique de la pièce de Shakespeare, disons plutôt une réécriture ..
A cette époque Bellini se remettait doucement de l’échec de son dernier opéra Zaïra qui avait été créé un an plus tôt à Parme. La Fenice, à Venise, le pressait d’écrire un nouvel ouvrage et lui souhaitait vivement pouvoir reconquérir le public. Donc il va le composer en un mois et demi, et utiliser une méthode qui se faisait couramment à l’époque à savoir reprendre des éléments d’autres de ses pièces et notamment, dans ce cas, ceux provenant de Zaïra. L’aria proposée ci-dessous vient, par exemple, de son premier opéra Adelson et Salvini en 1825.
( Vidéo : » Oh quante volte » Acte I – Natalie DESSAY – Elle est accompagnée par l’Ensemble CONCERTO KÖLN dirigé par Evelino PIDO )