Chopin fut un grand spécialiste du piano, et sa contribution pianistique fut, d’ailleurs, très importante pour l’évolution de cet instrument. Même lorsqu’il a composé avec orchestre, le piano a tenu une place de premier choix.
Il a écrit deux Concertos pour piano et orchestre : le N°1 OP 11 et le N°2 OP 21, tous deux en 1830, et interprétés, la même année, pour la première fois à Varsovie. Toutefois, le N°2 le fut le premier. Lorsque Chopin est arrivé à Paris, son éditeur le trouvera plus difficile d’interprétation par rapport à l’autre, et va préférer placer l’OP. 11 comme étant le N°1 et l’OP.21 comme étant le N°2.
Curieusement, ce fut une partition assez critiquée à l’époque : on lui trouvait quelques défauts que ce soit dans la forme et dans l’instrumentation, mais au fil des années on l’a beaucoup appréciée et elle est devenue une de celles que le public, les chefs et les interprètes affectionnent tout particulièrement.
Ce Concerto N°2 Op.21 est une page très exigeante, et tout comme le N°1 il se doit impérativement de bien fusionner avec l’orchestre. Il doit y avoir une réelle osmose entre eux.
La passion pour le chant lyrique de Chopin est bien présente car il est très cantabile ! mais également lumineux, éclatant, expressif, virtuose, et porte en lui une certaine sobriété. Le Larghetto est une petite merveille, une sublime et émouvante poésie musicale qui fut dédié à la soprano Kostancja Gladkowska pour laquelle il a éprouvé des sentiments amoureux.