Concerto N°2 op.21 … Frédéric CHOPIN

(Vidéo :  » Maestoso  » Maria JOAO PIRES au piano – Elle est accompagnée par le ROYAL PHILHARMONIC ORCHESTRA – Direction André PRÉVIN)

Chopin fut un grand spécialiste du piano, et  sa contribution pianistique fut, d’ailleurs, très importante pour l’évolution de cet instrument. Même lorsqu’il a composé avec orchestre, le piano a tenu une place de premier choix.

Il a écrit deux Concertos pour piano et orchestre : le N°1 OP 11 et le N°2 OP 21, tous deux en 1830, et interprétés, la même année, pour  la première fois à Varsovie. Toutefois, le N°2 le fut le premier. Lorsque Chopin est arrivé à Paris, son éditeur le trouvera plus difficile d’interprétation par rapport à l’autre,  et va préférer placer l’OP. 11 comme étant le N°1 et l’OP.21 comme étant le N°2.

Curieusement,  ce fut une partition assez critiquée à l’époque  : on lui trouvait quelques défauts que ce soit dans la forme et dans l’instrumentation, mais au fil des années on l’a beaucoup appréciée et elle est devenue  une de celles que le public, les chefs et les interprètes affectionnent tout particulièrement.

Ce Concerto N°2 Op.21 est une page très exigeante, et tout comme le N°1 il se doit impérativement de bien fusionner avec l’orchestre. Il doit y avoir une réelle osmose entre eux.

La passion pour le chant lyrique de Chopin est bien présente car il est très cantabile ! mais également lumineux, éclatant, expressif,  virtuose, et porte en lui une certaine sobriété. Le Larghetto est une petite merveille, une  sublime et émouvante  poésie musicale qui fut dédié à la soprano Kostancja Gladkowska pour laquelle il a éprouvé des sentiments amoureux.

(Vidéo :  » Larghetto  » – Maria JOAO PIRES au piano – Elle est accompagnée par LE ROYAL PHILHARMONIC ORCHESTRA – Direction André PRÉVIN)

11 novembre 2021 …

En ce jour du 11 novembre qui fête l’Armistice, j’ai choisi un poème magnifique du  poète, romancier et journaliste français, Louis ARAGON (Extrait de La guerre et ce qui s’ensuivit- Le roman inachevé 1956) :

 » Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j’ai vu battre le coeur à nu
Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus
Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille

Qu’un obus a coupé par le travers en deux
Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l’ancien Légionnaire
Tu survivras longtemps sans visage sans yeux

Roule au loin roule train des dernières lueurs
Les soldats assoupis que ta danse secoue
Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
Cela sent le tabac la laine et la sueur

Comment vous regarder sans voir vos destinées
Fiancés de la terre et promis des douleurs
La veilleuse vous faite de la couleur des pleurs
Vous bougez vaguement vos jambes condamnées

Vous étirez vos bras vous retrouvez le jour
Arrêt brusque et quelqu’un crie Au jus là-dedans
Vous baillez Vous avez une bouche et des dents
Et le caporal chante Au pont de Minaucourt

Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri »

« Le poilu victorieux » est une statue qui a été réalisée par le sculpteur Eugène BÉNET en 1920. Elle représente, comme son nom l’indique, un poilu de la première guerre mondiale. Elle fut destinée à orner différents monuments aux morts en France. Toutes sont signés du nom de l’artiste. Il y en a plusieurs centaines . Certaines sont en bronze, d’autres en pierre, et d’autres encore ont été colorées.