Les belles poupées de Sasha KHUDYAKOVA …

Sasha KHUDYAKOVA

Comme beaucoup de petites filles, j’ai eu, enfant, une passion pour les poupées. Il m’arrive encore aujourd’hui de m’émerveiller devant la beauté de certaines d’entre elles avec lesquelles joue ma petite fille, ou celles dites de collection.

Dans ce dernier domaine, il y a une merveilleuse et talentueuse artiste russe que j’ai eu envie de vous présenter : Sasha Khudyakova. Depuis 1992, en tant que professionnelle, elle travaille la porcelaine, ainsi que différentes autres matières (pâtes polymères) pour fabriquer de magnifiques poupées, pleines de finesse et délicatesse, vêtues de costumes très élégants et raffinés, . Elle a beaucoup de succès dans son domaine et reconnue comme un maître dans le genre de la fabrication de poupées classiques.

Elle est diplômée de l’Université d’art et d’industrie Stroganov qui se trouve à Moscou, Présidente de l’Union internationale des artistes de Russie dans la section poupées d’art.

Ces pièces sont classées comme objets de collection. Elles sont très souvent présentées dans des expositions un peu partout dans le monde . Certaines d’entre elles sont conservées au Musée d’Histoire de Moscou et d’autres ont été acquises par différents collectionneurs en Allemagne, Etats-Unis, Italie.

Roses d’automne …

« Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
Comme par un prodige inouï du soleil,
Avec plus de langueur et plus de charme encore,
Les roses du parterre ouvrent leur cœur vermeil.

Tardives floraisons du jardin qui décline,
Vous avez la douceur exquise et le parfum
Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
De l’illusion morte et du bonheur défunt. » Nérée BEAUCHEMIN (Extrait de son recueil Vers extraits d’un poèmes du recueil Patrie intime en 1928)

Photo de Adonyi GABOR ( Dernières roses d’automne)

Cosi fan tutte (Ossia : La Scuola degli amanti) … W.Amadeus MOZART

(Vidéo : Ouverture – Nikolaus HARNONCOURT à la direction du ROYAL CONCERTGEBOUW ORCHESTRA )

Cosi fan tutte ou la Scuola degli amanti ( Ainsi font-elles ( ou Elles font toutes ainsi )  ou l‘École des amants ) est ce que l’on appelle un dramma giacoso . Il fut composé en 1789 et créé en 1790  à Vienne. Avant cette date, une première audition privée avait eu lieu chez le compositeur, en présence de Joseph Haydn.  Une tragi-comédie,  commandée par l’empereur Joseph II, pour laquelle Mozart, après Les Noces de Figaro et Don Giovanni, fait appel à librettiste favori à savoir Lorenzo Da Ponte. Ce sera leur dernière collaboration.

Ce chef-d’œuvre, dont la musique a été écrite en quatre mois seulement,  ne fut pas reconnu comme tel avant le XXe siècle en raison du sujet un peu trop libertin et frivole pour l’époque : des femmes volages, tentées par l’infidélité, et qui se jettent au cou d’hommes un peu trop séducteurs . De nos jours les esprits et les choses ont changé et c’est désormais un opéra fort apprécié.

Avant de proposer ce sujet à Mozart,  Da Ponte l’avait déjà soumis à Antonio Saliéri qui, d’ailleurs, avait commencé à esquisser la musique, avant de se raviser et abandonner le projet intitulé La Scuola degli amanti ( titre original ) . Le librettiste se tourne alors vers Mozart qui accepte le livret. Cette intrigue où se mêlent amour, tromperie, trahison, espoir, fidélité, illusion, saupoudrée avec une bonne dose d’humour lui plait.  Il  se met au travail, et change le nom de l’opéra en Cosi fan tutte. A noter que l’histoire était, semble t-il, basée sur un fait réel qui s’était passé à Vienne et dont tout le monde parlait.

Il fera appel à des interprètes particulièrement talentueux sur le plan vocal, et qui avaient déjà travaillé avec lui, notamment pour les Noces de Figaro.

L’intrigue se situe à Naples, en Italie. Don Alfonso, un philosophe, ne croit pas en la fidélité des femmes. Il  fait un pari avec deux jeunes officiers : Guglielmo et Ferrando. Il est convaincu que durant leur absence, leurs fiancées, à savoir Fiordiligi et Dorabella, ne seront pas du tout fidèles. Ils acceptent de relever ce pari, quittent leurs dulcinées qui promettent de les attendre. Mais les deux jeunes gens montent une mise en scène avec l’aide de Don Alfonso et sa fidèle servante Despina. Ils sont déguisés, méconnaissables, et se mettent à courtiser les deux jeunes filles qui, dans un premier temps, les repoussent,  puis succombent à la tentation de ce jeu de  séduction.  Ils reviennent alors sous leur véritable apparence,  complètement dépités. Don Alfonso a gagné son pari.  » Elles font toutes ainsi  » dira t-il ! Fiordiligi et Dorabella supplient alors leurs amoureux de leur pardonner. Tout le monde fait le choix de rire de cette leçon sur la nature humaine qu’ils viennent de recevoir.

Cette œuvre lyrique est réellement radieuse,  entraînante, captivante, réaliste, pleine de finesse, mélancolique aussi, voire même assez bouleversante même par certains côtés. La musique, fort nuancée, bien équilibrée  et étroitement liée au texte,  l’accompagne avec beaucoup de réalisme, notamment par des mélodies harmonieuses qui traduisent , n’ayons pas peur des mots, à la perfection les émotions de chacun . Les arias, incroyablement superbes, expriment avec génie les caractéristiques des amants.

Pour les raisons expliquées en début de post, l’opéra ne sera pas un franc succès. Il sera arrêté au bout de cinq représentations en raison de la mort de l’empereur, puis reprendra avec un accueil toujours aussi mitigé.

( Vidéo : Per pietà, ben mio perdona / Aria de Fiordiligi Acte II – / Tereza BERGANZA )

( Video : Tutti accusan le donne / Aria de Don Alfonso Acte II / Sesto BUSCANTINI – Direction Herbert V.KARAJAN et le PHILHARMONIA ORCHESTRA )