L’écriture …

 » Je crois que chacun d’entre nous possède une palette expressive, une prédisposition à une forme d’expression. L’écriture en est une, parmi d’autres. Après c’est un peu, ou beaucoup, ou énormément de talent selon les individus, mais c’est assurément beaucoup de travail, du moins en ce qui me concerne. Pour moi, l’écriture se joue deux phases : la flèche lancée, la story, la narration, un monde, des personnages qui émergent, prennent vie et nous surprennent. Cela donne lieu, dans l’urgence, à un premier jet. C’est la phase la plus facile, la plus jouissive, la plus créative. Vient ensuite le travail sur la langue, les mots, les phrases, le rythme, la ponctuation. Relire, relire jusqu’à ce que plus rien n’accroche, sans pour autant affadir le texte, lui garder son grain, ses angles, ses ruptures, sa densité. Ça veut dire relire jusqu’à une vingtaine de fois. Il ne s’agit pas de faire des jolies phrases, mais d’arriver au plus près de ce que je cherche à exprimer, avec le mot précis, l’adjectif , l’image qui conviennent, la bonne cadence de phrase, tout en restant dans l’intuition, la liberté, la spontanéité du geste. Quel boulot ! Gaëlle JOSSE ( Écrivain-journaliste française)

GAELLE JOSSE
Gaëlle GOSSE

Concertos pour violon Jean-Marie LECLAIR …

Jean-Marie LECLAIR 1697/1764

Leclair fut un virtuose du violon, célèbre et très apprécié à son époque. On l’appelait Le Corelli de France, professeur de musique, représentant éminent de l’École française de violon. Il a mis toutes ses connaissances approfondies, ses compétences et l’excellente maîtrise de son instrument au service de la musique. Avant cette brillante carrière, il fut danseur à l’Opéra de Lyon, puis au Teatro Regio Ducale de Turin.

Il va mourir assassiné de plusieurs coups de couteau en 1764. Un crime jamais élucidé. Sa deuxième épouse dont il était séparé, son jardinier et un violoniste rival qui ne l’aimait pas du tout, avaient été suspectés, mais sans aucune poursuite.

Il a écrit deux superbes Opus pour violon : l’un en 1737 (Op. 7) et l’autre en 1745 (Op.10) – Ce sont des pièces de caractère, harmoniquement raffinée, mélodiquement inventive, très pures, pleines de charme, de lyrisme, brillantes, originales, mélange délicieux de style français et italien dans lesquelles le baroque flirte avec un esprit classique.

Je vous propose d’en écouter quelques-unes de chaque Opus interprétés par LE COLLEGIUM MUSICUM direction et violon Simon STANDAGE – et l’ORCHESTRE DE CHAMBRE Jean-François PAILLARD – Direction Jean-François PAILLARD – Violon : Gérard JARRY

(Vidéo : « Andante » Concerto Op.10 N.1 ) COLLEGIUM MUSICUM direction et violon : Simon STANDAGE)
(Vidéo : « Allegro moderato » Concerto Op.7 N° 4)ORCHESTRE DE CHAMBRE Jean-François PAILLARD – Direction Jean-François PAILLARD – Violon Gérard JARRY )
(Vidéo : « Allegro » du Concerto Op.10 N°5 )ORCHESTRE DE CHAMBRE Jean-François PAILLARD – Direction Jean-François PAILLARD – Violon Gérard JARRY )
(Vidéo : « Allegro ma non presto » Concerto Op.7 N°6 COLLEGIUM MUSICUM direction et violon : Simon STANDAGE)