Les petits parapluies …

» Les petits parapluies sont de sortie
Ils se promènent dans la rue de Paris.
Les gouttes de pluie s’amusent,
se laissant tomber en faisant un clapotis
sur leurs toiles tendues.
Les petits parapluies se promènent dans la rue
sous ce ciel tout gris, contents d’égayer Paris
avec leur panoplie …  » Annie QUAGLIO-CHAPOUILLE ( Poétesse française )

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Les Boréades … Jean-Philippe RAMEAU

 » C’est par l’amplitude de la vérité de l’émotion dramatique ou de sa tendresse que Rameau a atteint dans les Boréades la perfection de son idéal musical.  » Antoine GEOFFROY-DECHAUME (Musicologue, claveciniste et compositeur français)

(Vidéo : Ouverture – John Eliot GARDINER à la direction de l’Ensemble ENGLISH BAROQUE SOLOISTS)

Ce dernier opéra de Rameau fut composé en 1763. Il en restera au stade des répétitions et ne sera jamais créé à l’époque. Nul ne sait quelle en fut réellement la cause : la mort du compositeur(de la fièvre putride) semble peu probable-  L’incendie qui s’était déclaré au théâtre du Palais Royal à l’époque ? A moins que ce ne soit l’acte des personnes qui affichaient une certaine hostilité envers ce compositeur à la Cour (et il y en avait ! Comme par exemple Madame de Pompadour) .

Il faut dire que Rameau est arrivé dans le monde de l’opéra en France, à une époque ou Lully était encore très présent, et brillant,  dans les esprits. Lullistes et Ramistes étaient en guerre, chacun défendant son camp avec force , en venant même  aux poings lorsque cela s’avérait  nécessaire ! Sa musique sera d’abord critiquée, puis appréciée petit à petit. A partir de 1733, il deviendra même le plus grand compositeur de son temps : celui, notamment,  de la chambre du roi en 1745. Il restera dans les mémoires comme un grand musicien, un éminent théoricien.

Le nom de Louis de Cahuzac a été avancé pour le livret, mais sans aucune certitude. L’histoire est celle de la rebelle Alphise, reine de Bactriane, amoureuse d’un jeune inconnu. De par son rang, elle se doit d’épouser un descendant de Borée, dieu du vent du nord, mais elle s’y refuse. Et c’est réellement un vent de liberté qui  souffle sur cet opéra, à commencer par Rameau qui n’en a pas manqué dans sa créativité inventive.

En tous les cas, la partition, telle La Belle au bois dormant, va s’endormir dans les tiroirs de la Bibliothèque Nationale durant des siècles … Jusqu’au jour où le chef John Eliot Gardiner va la réveiller, en intégrale, en 1975 au Queen Elizabeth Hall, puis en 1982 au Théâtre de l’Archevêché à Aix-en-Provence. Il semble qu’une version-concert écourtée ait été donnée en 1964 à la Maison de la Radio à Paris, avec l’orchestre et les chœurs de l’ORTF, sous la direction de Pierre-Michel Le Conte,  lors de l’anniversaire des 200 ans de la mort de Rameau.

Un chef d’œuvre très novateur, brillant harmoniquement parlant, énergique, éloquent, élégant, poétique, réellement du grand Rameau avec beaucoup de précision dans le style, de la grandeur et du mystère. Avec beaucoup de récitatifs ( qui veut dire ce qui est récité) au milieu des arias superbes.

(Vidéo : « Un horizon serein » interprété par Sabine DEVIEILHE(Soprano colorature) – Elle est accompagnée par l’Ensemble LES AMBASSADEURS – Direction Alexis KOSSENKO)
(Vidéo : « Entrée de Polymnie » John Eliot GARDINER à la direction de l’Ensemble ENGLISH BAROQUE SOLOISTS – Avec le MONTEVERDI CHOIR)

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