
» Emporter un sachet de frites bien chaudes au creux d’une main, les manger dans la rue avec les doigts de l’autre main en faisant des mouillettes dans la motte de mayonnaise accrochée au coin supérieur du papier, c’est l’un des plaisirs les plus intenses que l’on puisse s’offrir, et même, un acte de foi dans l’existence. Les déprimés, les élégants, les prétentieux, toutes les personnes qui grignotent la vie du bout des dents, ne mangeront jamais de frites sur le trottoir. Il n’y a que les optimistes pour se livrer en public à cette manducation jubilatoire : la frite est à l’homme libre ce que l’hostie est au dévot ! » Armel JOB (Écrivain belge de langue française)
