( Vidéo : Ouverture // Nikolaus HARNONCOURT et le CONCENTUS MUSICUS WIEN )

Ce compositeur baroque, anglais, musicien de Cour, mort à 36 ans, fut réputé pour son inventive écriture musicale et instrumentale, sa théâtralité, son lyrisme et la douceur de ses mélodies. Il n’a composé qu’un seul véritable opéra, c’est celui-ci, car jusque là il avait surtout écrit des semi-opéras et des divertissements (masks)
Didon et Énée fut créé en 1689 dans un collège pour jeunes filles de Chelsea, puis en public onze ans plus tard, en 1700 . On suppose qu’il ait pu être également représenté devant le roi Charles II et sa Cour. Le livret est de Nahum Tate d’après l’Énéïde de Virgile (29-19 av. J.C.) – La partition originale ne fut pas conservée, mais reconstituée en partant du livret.
C’est une œuvre expressive, audacieuse, globalement empreinte de simplicité, traitant de mythologie, intensément dramatique mais avec des accents de comédie malgré tout, poétique, poignante dans sa lamentation finale ( qui est donnée comme une des plus belles dans le milieu opératique), et dans laquelle se mêlent le rêve, la gaiété, la mélancolie, la gravité.
L’histoire est celle de Didon, reine de Carthage, et de son protégé Énée, prince de Troie. Ils s’aiment. Malheureusement la reine des sorcières veut la perte de Didon et pour y arriver, elle va utiliser des pouvoirs maléfiques sur Énée, en lui faisant croire qu’il doit partir, au nom des dieux, pour fonder Rome, la nouvelle Troie. Même si cela lui en coûte de laisser celle qu’il aime , il veut faire son devoir. Au départ, Didon le repousse et ne comprend pas, puis l’encourage à partir. Résignée et désespérée elle se donnera la mort peu de temps après.
( Vidéo : Lamentation de Didon » When I am laid in earth » // Simone KERMES – Elle est accompagnée par MUSICA AETERNA – Direction Teodor CURRENTZIS )