« Le rapt de Proserpine a été commandé par Scipion Borghèse tout exprès pour être exposé dans sa villa. Le Bernin réussit à raconter, de façon magistrale, l’histoire de la déesse de la fertilité et des récoltes, enlevée par le roi des Enfers pour devenir son épouse. Tous les angles de vue du groupe sculptural sont significatifs et il faut tourner autour pour les observer dans leur diversité. A gauche, c’est la puissante figure de Pluton qui se dessine, les muscle tendus dans l’effort de lutte. De face, c’est au contraire la rétive Prosperine qui ressort, tandis qu’elle tente en vain d’échapper au dieu en repoussant sa tête de la main. En se déplaçant sur la droite, on découvre les mains de Pluton qui s’enfoncent dans la chair tendre de la jeune fille et les larmes de désespoir qui coulent sur l’une des joues de cette dernière.
Cerbère, le chien à trois têtes, gardien des Enfers, est assis aux pieds de Proserpine et semble regarder autour de lui pour s’assurer que personne ne s’opposera à la volonté de son maître. » Shaaron MAGRELLI ( Historienne de l’art )
( Photos face et détails : « Le rapt de Proserpine » – 1621/22 – Le BERNIN ) :


