
Ce très bel opéra est l’un de ceux de Porpora qui a été très peu enregistré. On y retrouve cette virtuosité vocale chère au cœur de ce merveilleux compositeur napolitain qui est, malheureusement, un peu sous-estimé de nos jours et c’est bien dommage.
Il a été un grand pédagogue pour la voix ayant enseigné, entre autres, à deux brillants castrats de l’époque à savoir Farinelli et Cafarelli ; un éminent spécialiste de l’opéra séria, qui a eu également du succès avec ses cantates, messes, motets, psaumes, et autres musiques instrumentales assez représentatives de ce qui se faisait au XVIIIe siècle à Naples à l’époque, et en Europe aussi. Il fut professeur de musique de Joseph Haydn, qui avant d’être son élève fut son valet, et qui dira que c’est lui qui m’a appris à composer pour la voix.
Une œuvre lyrique brillante, expressive, poignante, avec en arrière-fond la chute de l’Empire romain, des rivalités militaires et amoureuses.Elle fut créée à Rome en 1732 au théâtre Capranica. Le livret est de Nicola Coluzzi et c’est le castrat Cafarelli qui tint le rôle principal .
Le vocal est d’une grande beauté, virtuosité, noblesse et élégance, l’instrumental est dans le style non seulement de ce qui se faisait à l’époque du baroque napolitain, mais surtout dans celui de Porpora à savoir mélodieux, ornementé.