Quelques Sonates de Mozart …

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W.Amadeus MOZART- la statue fait partie d’un monument dédié à la mémoire du compositeur et qui se trouve dans le jardin du Burggarten de Vienne. Il a été réalisé en 1896 par Viktor TILGNER

 » Quand je frappe fort je peux laisser le doigt sur la touche ou le relever, le son cesse au moment même où je le fait entendre. Je puis faire des touches ce que je veux : le son est toujours égal. Il ne tinte pas désagréablement, il n’est ni trop fort, ni trop faible ou tout à fait manquant .. Non il est partout bien égal.  » W.Amadeus MOZART en 1777

Mozart a été, dès son plus jeune âge, un virtuose du clavier : entendons par là celui du clavecin d’abord, puis du piano-forte ensuite. Il a composé dix-huit Sonates. Au fur et à mesure du perfectionnement technique de cet instrument, ces œuvres ont, elles aussi, évolué et sont devenues, par conséquent, encore plus intéressantes.

La séduisante Sonate K.331 : fut  créée en 1781, et publiée de son vivant. Elle est célèbre et l’une de ses plus populaires, notamment son 3e mouv. Allegretto  dit  » Alla turca  » .

Elle est originale, spontanée, percutante, expressive, pleine d’allégresse, enchanteresse, débute par quelques variations extraites d’une chanson allemande. Mozart a, très probablement, pris plaisir en la composant, voire même a dû s’amuser dans tout ce déploiement de virtuosité orchestrale dont elle s’entoure.

( Vidéo :  » Andante gracioso avec variations  » / 1er mouv.  – Friedrich GULDA au piano )

( Vidéo : «  Allegretto – Alla Turca  » – Friedrich GULDA au piano )

La moderne SONATE K.457 : tout aussi expressive que la précédente, fut composée en 1784 à Vienne. Elle représente l’émotion débordante et le sentiment très fort éprouvé par Mozart vis-à-vis de son élève Thérèse Von Trattner qui était l’épouse de son propriétaire. Nul ne sait vraiment quelle fut la nature de leur relation, si elle fut amicale ou plus, mais une chose est sure, ils ont éprouvé une grande admiration l’un pour l’autre.

C’est une Sonate  brillante, intense, inventive, très ornementée, en clair-obscur à savoir qu’elle représente à la fois le calme et la tempête avec la force, la révolte, mais aussi la sérénité et la douleur confondues. L‘Adagio, célèbre, est superbe.

( Vidéo : Ier mouv. Molto Allegro  – Christoph ESCHENBACH au piano )

( Vidéo 2nd mouv. Adagio : Christoph ESCHENBACH au piano )

Trait d’union entre l’esprit du contrepoint baroque et la modernité : la Sonate KV 576 . On pourrait quasiment dire qu’elle est un hommage à Bach tant elle s’inspire en substance du travail du Cantor dans le domaine du contrepoint. Mozart a été un grand admirateur de ce compositeur ! Et en même temps, elle est la voie qui s’ouvrira, après lui, sur Beethoven.

Elle est absolument superbe, théâtrale,  d’une grande clarté, exigeante, virtuose, ambitieuse, avec beaucoup de caractère, de l’envergure, mais sait se faire délicate notamment dans l’Adagio.

( Vidéo : «  Allegro  » – 1er mouv. – Daniel BARENBOIM au piano )

( Vidéo :  » Adagio  » – 2nd Mouv.  – Mitsouko UCHIDA au piano )

Le cancre …

 » Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le cœur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur. » Jacques PRÉVERT (Poète français – Extrait de son recueil Paroles)

Photo Robert DOISNEAU

La lectrice et la jeune fille qui apprenait à écrire …

«  La lectrice, œuvre de Pietro Magni, et La jeune fille qui apprenait à écrire, œuvre de Giovanni Spertini, sont deux sculptures réalisées à deux ans l’une de l’autre. Deux actions qui ne font qu’atteindre l’objectif final. On pourrait dire deux destins, autour d’un même objectif,  repris et finalement restitués dans le marbre à la fin de ce siècle romantique qui fascine encore toujours de nos jours.  En observant ces deux statues, on reste comme suspendu dans une atmosphère cristallisée en imaginant le moment précis que vivent ces deux jeunes filles, chacune comme absentes du monde qui les entoure, totalement absorbée, l’une par la lecture, l’autre par l’écriture. En réalité les deux activités sont complémentaires étant donné que le sens de chaque œuvre ne se termine jamais de manière irrévocable. Et puis c’est le silence,l’émotion et la mémoire … » Angela GRECO ( Écrivain, italienne )

LISA LA LECTRICE PIETRO MAGNI
 » La lectrice  » –  Pietro MAGNI
JEUNE FILLE QUI APPREND A ECRIRE Giovanni SPERTINI
« La jeune fille qui apprenait à écrire  » Giovanni SPERTINI