« Ah ! Nous l’avons enfin cette belle piscine Dont nous avons rêvé des mois et des années : De faux airs de lagon et une eau azurine Où nous pourrons sans doute rester immergés
Des heures sans bouger, légers comme des bulles ! Nous sommes des nababs et attendons juillet Qui peut s’il le désire être une canicule : Peut nous chaut après tout, nous allons nous baigner,
Et nager et plonger et vivre dans cette eau Si rare par chez nous et donc d’autant plus chère ! Lors oublions le chlore et son goût, le fardeau Du temps qu’il faut donner pour qu’elle reste claire » Vette de FONCLARE (Poétesse française)
» Entrer sur scène est une demande d’amour. Sur scène il faut du réel et il faut de la joie. » John MILLONGTON-SYNGE (Poète et dramaturge irlandais)
« Qu’importe la salle, la scène et ce qui va se passer sur la scène. L’essentiel étant que quelque chose va se passer. » Andreï MAKINE (Écrivain français)
(Vidéo : Bernard HAITING à la direction du STAATSKAPELLE de DRESDE)
Carl Maria Von Weber est un compositeur génial, assez important en ce sens que son langage musical et son style ont permis de redonner un certain essor à l’opéra allemand d’une part en s’engageant vers une voie plus romantique et d’autre part, en restant assez solide et crédible à une époque où l’opéra italien plaisait encore énormément. Sa musique imaginative, fusionne avec le folklore de son pays et le classique. Elle est dotée de beaucoup de sensibilité et d’émotion.
Le compositeur était très malade lorsqu’il écrivit Obéron entre 1835/26. D’ailleurs il décèdera de la tuberculose peu de temps après la première représentation. Le livret est de James Robinson Planché, d’après un poème de Christoph Martin Wieland (lui-même tiré d’un conte médiéval). C’est un peu la même histoire que Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare.
L’œuvre se déroule en trois actes. Au départ, elle ne sera pas apprécié que par celles et ceux qui l’avaient réellement comprise. Une alternance de musique, chants et récitatifs avec une histoire où les rebondissements ne manquent pas. Le roi Obéron se lance dans une reconquête de son épouse Tatiana avec pour toile de fonds des elfes, de la chevalerie et des pirates également.
L‘Ouverture est très célèbre, souvent jouée seule en concert. Elle reprend différents thèmes que l’on peut entendre tout au long de l’opéra. La musique est vraiment celle du grand mélodiste que fut Carl Maria Von Weber. Elle baigne dans une atmosphère un peu féérique, céleste, joyeuse, empreinte de douceur, légèreté, mystère, mais sait parfois se faire orageuse, voire même violente, exaltante, triomphante.
(Vidéo : » I revel in hope and joy again » (Acte III) – Jonas KAUFMANN – L.ORCHESTRE REVOLUTIONNAIRE ET ROMANTIQUE dirigé par Jonas Eliot GARDINER )