» La Parisienne peinte par Manet, c’est un monument, comme une sculpture. Le personnage est hiératique et ne correspond pas exactement à l’idée que l’on se fait de la parisienne. L’idée qu’on se fait de la parisienne serait plutôt comme celle qu’on voit dans les tableaux de Renoir : un personnage très coquet, une femme très piquante, maquillée et qui vous regarde un peu du coin de l’oeil. La parisienne c’est un personnage qui fait rêver le monde entier, et le monde entier vient à Paris pour la voir, l’admirer, et copier son élégance. Les parisiennes sont des femmes qui ont un savoir-faire, une façon particulière d’agencer leur tenue pour créer cette élégance » à la parisienne » même si elles n’ont pas les moyens de s’habiller. » Florence MÜLLER ( Professeur à l’Institut français de la mode)


« Le bout de sa bottine est presque invisible, et sort comme une petite souris noire. Son chapeau est penché sur une oreille et est d’une coquetterie audacieuse. Sa robe ne dévoile pas assez son corps. Il n’y a rien de plus agaçant que des portes verrouillées . Le tableau est-il un portrait ? C’est à craindre. Le sourire est faux, et le visage est un fort mélange d’ancien et d’enfantin. Mais il y a quand même quelque chose de naïf chez elle. On a l’impression que cette petite dame s’efforce d’avoir l’air chaste. La robe qui est extrêmement bien peinte est d’un bleu céleste. » Jean PROUVAIRE (Critique d’art) // « Un grand tableau d’une femme en bleu peint par Renoir en 1874. La robe est bleue, d’un bleu intense pur. Le contraste fait paraître la peau de la femme jaunâtre et le reflet la fait paraître verte. L’interaction entre les couleurs est admirablement capturée. Elle est simple, frais et beau. Il a été peint il y a vingt ans, mais on pourrait penser qu’il sort tout droit de l’atelier « Paul SIGNAC (Peintre français)