La maison du poète …

 » Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète 

Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui 

Que chaque nœud du bois renferme davantage 

De cris d’oiseaux que tout le cœur de la forêt 

Il suffit qu’une lampe pose son cou de femme 

À la tombée du soir contre un angle verni 

Pour délivrer soudain mille peuples d’abeilles 

Et l’odeur de pain frais des cerisiers fleuris 

Car tel est le bonheur de cette solitude 

Qu’une caresse toute plate de la main 

Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes 

La légèreté d’un arbre dans le matin.  » René Guy CADOU (Poète français / Extrait de son recueil Hélène ou le règne végétal)

« La maison du poète » par Maggie TAYLOR

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