La maison du poète …

 » Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète 

Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui 

Que chaque nœud du bois renferme davantage 

De cris d’oiseaux que tout le cœur de la forêt 

Il suffit qu’une lampe pose son cou de femme 

À la tombée du soir contre un angle verni 

Pour délivrer soudain mille peuples d’abeilles 

Et l’odeur de pain frais des cerisiers fleuris 

Car tel est le bonheur de cette solitude 

Qu’une caresse toute plate de la main 

Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes 

La légèreté d’un arbre dans le matin.  » René Guy CADOU (Poète français / Extrait de son recueil Hélène ou le règne végétal)

« La maison du poète » par Maggie TAYLOR

15.8.2021 Assomption …

« À celle qui est infiniment jeune.
Parce qu’aussi elle est infiniment mère.

À celle qui est infiniment droite.
Parce qu’aussi elle est infiniment penchée.

À celle qui est infiniment joyeuse.
Parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse.

À celle qui est infiniment touchante.
Parce qu’aussi elle est infiniment touchée.

À celle qui est infiniment céleste.
Parce qu’aussi elle est infiniment terrestre.

À celle qui est infiniment éternelle.
Parce qu’aussi elle est infiniment temporelle.

À celle qui est Marie.

À celle qui est la plus près de Dieu.
Parce qu’elle est la plus près des hommes » Charles PEGUY (Écrivain et poète français/ Extrait de son livre Le porche du mystère de la deuxième vertu)

 » Assomption » 1759 Giambattista TIEPOLO

Pour cette fête de la Vierge, j’ai choisi un des mouvements du Salve Regina HWV 241 de Georg Friedrich HÄENDEL : une œuvre sacrée composée et créée en 1707 en la Basilique Santa Maria Montesanto de Rome. L’interprétation est la voix magnifique et céleste de Emma KIRKBY, accompagnée par le LONDON BAROQUE, un orchestre sur instruments anciens fondé en 1978.