» Quand on s’est fait peindre par un artiste célèbre, il ne reste , comme ressource, que de ressembler à ce portrait. » Kees VAN DONGEN ( Peintre néerlandais naturalisé français)
Kees VAN DONGEN peignant Brigitte BARDOT en 1959 dans son atelier rue de Courcelles à Paris.
Le tableau de 1959 s’intitule » B.B. aux yeux d’autruche «
Ils se sont rencontrés à deux reprises : la première fois c’est lors d’un repas chez Maurice Chevalier en 1954. Le portrait que Van Dongen fit de Brigitte Bardot ce jour-là, fera six ans plus tard, la couverture du magazine Life. Elle racontera dans ses mémoires que la toile lui plaisait beaucoup. En revanche, le peintre dira : » c’est le plus mauvais portrait de ma carrière ! » – La 2e fois ce fut dans son atelier de la Rue de Courcelles à Paris. Elle n’exprimera pas son ressenti vis-à-vis du tableau. Lui fut tout à fait ravi de son travail.
1er portrait datant de 1954 qui a fait la couverture du magazine Life en Mars 1960. Dans ses mémoires ( » Initiales B.B. » ) Brigitte Bardot dira : » Puisqu’il fallait bien s’occuper à quelque chose entre deux films minables, j’acceptai, pour un reportage télévisé, d’aller déjeuner chez Maurice Chevalier à Marnes-La-Coquette et de poser pour le peintre Van Dongen. J’étais une inconnue, ils étaient deux montres sacrés ! Van Dongen , qui m’impressionnait à mourir, fit un extraordinaire portrait de moi. La télé filmait la progression de l’œuvre et me filmait par la même occasion. Impossible d’acheter ce chef-d’œuvre, je n’avais pas un sou. J’en crevais de rage. Je fis , en vain, du charme à Van Dongen qui préférait les billets de banque aux sourires. Tant pis ! Ce portrait est maintenant dans le dictionnaire Larousse et passe pour l’un des chefs-d’œuvre du Maître. Par la suite, j’ai recherché le tableau qui avait été vendu à un américain. Revenu en France, on m’a proposé de l’acheter en 1970 : il valait alors 270.000 francs et j’avais l’impression de voir un plan d’épinards avec du jambon ... »
« Les chats sont des êtres mystérieux. Nous ne sommes pas conscients de ce qui leur traverse l’esprit. » Sir Walter SCOTT (Poète, écrivain et historien écossais)
« Une haute rose trémière dressait sur le toit de chardons, ses cloches pleines de lumière où carillonnaient les bourdons … » Victor HUGO
La rose trémière ( famille des Malvaceae ) surnommée La crosse bénie par les anglais, n’a de rose que le nom car les deux n’ont aucune ressemblance. La trémière par exemple, n’a pas d’épines et n’a aucune odeur. Scientifiquement, elle porte deux noms : Alcea rosea et Althaea rosea, ce dernier aurait pour dérivé althainô qui aurait pour signification je guéris. Cela expliquerait que, durant longtemps, on lui ait attribué des vertus médicinales : elle serait semble t-il efficace comme anti-inflammatoire, diurétique, digestive, pour soigner les problèmes de peau, hydrater, faire tomber la fièvre, ou calmer la toux et les maux d’oreille. Elle a même servi d’aliment comestible ( boutons ) lors des temps de famine (on en fait encore des potages) et utilisée aussi pour teindre les tissus .
Ramenée en Europe par les croisés au Moyen-âge on l’appelait alors passerose ou bâton du roi– Géographiquement parlant, les botanistes la placent dans l’Empire ottoman, d’autres disent qu’elle vient d’Asie, Chine ou Japon. Les japonais ont d’ailleurs une véritable vénération pour elle et l’appelle aoi. Non seulement elle fut la fleur choisie pour orner le sceau du blason de l’empereur issu de la famille Tokugawa qui régna de 1603 à 1868 sur ce pays, mais elle est, de nos jours, l’objet d’un très grand festival annuel là-bas, le Aoi Matsuri qui présente une sorte de corso fleuri avec des roses trémières, lesquelles ont pour but de protéger la population.
On recense environ une soixantaine d’espèces, en différents coloris : rouges, mauves, blancs, roses, orangés, et quelques-unes particulières connues comme l’Alcea rosea nigra dont les fleurs ont un colori très foncé, quasiment noir, l’Alcea rosea Chater’s avec des fleurs en forme de pompons, l’Alcea rosea summer carnival et ses fleurs doubles, Majorette une naine, ou Alcea Ficilolia dont les feuilles ressemblent à celle du figuier avec des fleurs roses, jaunes et blanches – Sa taille peut atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur., et pousse généralement dans des terrains assez pauvres.
Elle n’est pas franchement une fleur de bouquet et ce même si elle apparait parfois dans des grandes compositions picturales flamandes ou sur du papier peint. Dans le langage des fleurs, d’une manière générale elle représente l’ambition, mais chaque couleur peut avoir une signification différente se référant à l’amour : simple, secret, ou avec des regrets.
Elle a souvent inspiré les peintres :
Anthonore CHRISTENSEN
Berthe MORISOT
Mary EGNER
Henri FANTIN-LATOUR
» La rose dans mon île est rose du vertige Sur sa dernière fleur il pousse une autre fleur Qui se hausse du col au sommet de sa tige Et par-dessus le mur jette un œil en couleur
La rose dans mon île est la rose trémière Elle est née au printemps sur le chemin de pierres Dans la ruelle étroite au pied des maisons blanches Ou sur le port autour des cabanes de planches
La rose dans mon île est une passagère Devant les volets bleus devant les volets verts Elle hésite un instant et part vers la lumière Plus haut que la maison où s’agrippe le lierre
La rose dans mon île accepte de mourir Après avoir fleuri à côté du soleil
Comme elle après l’amour je voudrais m’endormir À côté de ton corps dans un même sommeil. » Christian VAUCRENIER (Poète et écrivain français)