» Parmi les fleurs et la mousse,
là bas sous les verts sapins,
on entend une voix douce
aux sons purs et cristallins.
Frais bijou de la nature,
aimable petit ruisseau,
tu mêles ton gai murmure
aux joyeux chants de l’oiseau.
Quand tout vibre en la nature,
sous le souffle du printemps,
quand les fleurs et la verdure
de nouveau parent les champs,
on entend ta voix qui chante
la chanson du renouveau,
et la brise caressante qui vient sillonner ton eau.
Enivré de ton murmure
l’oiseau, sur les rameaux verts,
d’une voix suave et pure,
entonne de gais concerts.
Mirant dans ton flot qui passes
ses beautés et sa fraîcheur,
sous le feuillage, avec grâce,
se berce la tendre fleur.
Quand pâlit la teinte rose,
le soir sur le firmament
et que doucement repose
le bois odoriférant.
Sous un dôme de verdure,
on entend chanter toujours
ton eau claire qui murmure
en suivant son léger cours.
Reste là pour me sourire
lorsque mon front est rêveur ;
ami j’aime à te redire
tous les secrets de mon cœur.
Va dans ta course rapide,
sans souci de l’avenir,
mais, dans ton onde limpide,
apporte mon souvenir. « Clarat LANCTÔT (Poétesse québécoise / Extrait de son recueil Poésies québécoises oubliées)
