Le jardin … par Joachin SOROLLA

Copie du buste réalisé par Mariano BENLLIURE (Casa Sorolla)

« Orphelin à 2 ans, Joaquin Sorolla grandit à Valence auprès d’un oncle et d’une tante. Il se marie en 1886 à Madrid avec Clotilde. Devenu célèbre, il se fait construire une maison avec jardin à Chamberi, dans la banlieue de Madrid, où il emménage avec Clotilde et leurs enfants en 1911. Bien qu’il ait souvent voyagé, il revenait toujours chez lui où son jardin l’inspirait de plus en plus.

Chamberi est une banlieue verdoyante de Madrid. Sa maison reflète les liens de Sorolla avec le Sud de l’Espagne, entre son patio de style andalou, planté de cyprès et de lauriers-roses, et la fontaine centrale. Sorolla fait aussi honneur aux arts décoratifs traditionnels en décorant la cour de carreaux de faïences ( les fameux azulejos) blancs et bleus de Triana, un quartier de Séville, et le corridor de panneaux verts et blancs qui proviennent de la fabrique Talavera de la Reina, dirigée par son ami céramiste Ruiz de Luna qui fait revivre cet artisanat ancestral.

Pour créer son jardin, Sorolla puise dans le répertoire des jardins mauresques admirés et peints à Séville et à Grenade. La présence de l’eau , le tracé architecturé et les espaces abrités caractérisent les cours, qu’il conçoit d’une manière générale pour vivre dehors et de façon plus spécifique, pour peindre en plein air.

Le premier jardin, devant la maison, est sans doute celui qui rappelle le plus l’Alcazar de Séville. Le second jardin celui qui se réfère le plus clairement à l’Alhambra. Il ouvre sur un troisième jardin. Bien que Sorolla ait conçu chacun des jardin séparément, l’unité est assuré par les ornements et les matières qu’il a choisis, les marches, les dalles en céramique, les colonnes, les bancs de pierre, les pots, les sculptures en terre cuire et enfin l’eau présente partout.

Le jardin est devenu un lieu de détente pour Sorolla et les siens. Il lui procure aussi une toile de fond plus intime pour ses scènes de plein air. Il suit là une tendance contemporaine chez les peintres espagnols et en choisissant de travailler dehors, Sorolla est l’émule de Mariano Fortuny qui a étalement séjourné à l’Alhambra, à Grenade, pour mieux rendre les détails des végétaux.

Sorolla a livré en tout 140 tableaux de jardins y compris du sien. Chamberi est restée une banlieue aérée de Madrid, mais l’architecture de 1900 a cédé la place à des logements résidentiels de la fin du XXe siècle. Casa Sorolla est un refuge entouré de murs, bien plus ombragé que du temps de l’artiste, par la faute des arbres et des immeubles. Clotilde a légué la maison et les jardins, tels qu’ils étaient, à l’État espagnol et les visiteurs ont pu les découvrir en 1932.

Aujourd’hui la maison Sorolla est une des destinations préférées des Madrilènes le dimanche, jour où les musées de la ville sont gratuits. Le buste de Sorolla se tient sous la pergola et tout ce qui compte a Madrid continue à se réunir dans son atelier, comme au temps de sa gloire. Le maître de la lumière a retrouvé sa place dans le cœur du public. » Jackie BENNETT (Auteure anglaise ayant fait sa spécialité dans les jardins/Extrait de son livre Jardins d’artistes)

Quelques tableaux des jardins de sa maison à Séville, peints par SOROLLA :

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