Les Partitas devaient, à l’origine, être des Suites allemandes comme Bach l’avait préalablement fait avec les Suites anglaises et les Suites françaises. Finalement, lorsqu’il les fera publier, elles porteront le nom d’exercices pour clavier consistant en Préludes, allemandes, courantes, sarabandes, gigues, menuets et autres galanteries.) -Il y en a six, écrites pour le clavecin, entre 1726 et 1731, à l’époque où le compositeur était Maître de Chapelle à Leipzig.
Franchement, on peut dire qu’il y a tout le génie de Bach dans ces pièces. N’ayons pas peur des mots : ce sont des chefs-d’œuvre ! Différentes les unes des autres, chacune ayant son propre caractère, elles sont élégantes, jubilatoires, éloquentes, expressives, virtuoses, harmonieuses, lumineuses, dotées d’une grande liberté d’écriture, d’un petit grain de fantaisie parfois, de sensibilité et de sérénité aussi.
Mon choix premier d’interprétation s’est porté sur Glenn GOULD parce que tout simplement il ne ressemble à aucun autre lorsqu’il se retrouve face à Bach. il a ce grand talent, cette spiritualité, et ce génie si particulier qui font que, pour ma part, je le place au-dessus des autres. Il a dit un jour « les compositeurs que je joue sont des gens qui vont au-delà de l’instrument » : c’est valable pour lui aussi je trouve.
Toutefois, j’ai tenu à ajouter Murray PERAHIA qui n’est absolument pas un débutant. C’est un talentueux pianiste connu sur la scène internationale. En 2008, il a proposé une version de trois Partitas que j’ai trouvé intéressante. Je ne pense par à avoir été la seule puisqu’il a eu beaucoup de succès à sa sortie. Il disait à propos de ces Partitas « Cette musique est si grande qu’elle contient tout, mais sa structure n’est pas romantique. Il faut se garder d’y mettre trop de dynamique et de sentiments » Il n’a pas failli vis-à-vis de ces sublimes pièces