Prière de ne pas cueillir …

 » J’ai cueilli ce matin un très joli bouquet,
Mais tellement fugace et tellement fragile
Que j’ai honte d’avoir tué ces fleurs graciles
Qui auraient survécu presqu’encor jusqu’en mai .

Non, je n’aurais pas dû ! D’autant que le jardin
Est fleuri tant et plus d’espèces plus costaudes.
Tous ces coquelicots qui n’ont plus l’air de rien
Et cette pâquerette un tantinet noiraude

Me font vraiment pitié ! Pourquoi avoir cueilli
Des fleurs ensauvagées, que pas même le vent
N’avait su déchirer ? Bientôt anéanties,
Il ne va en rester que des débris puants

Flanqués à la poubelle ! Il ne faut pas toucher
Aux frêles fleurs des champs : elles ne sont pas faites
Pour être apprivoisées ! J’aurais dû renoncer
A cueillir bêtement ces chétives pauvrettes… » Prière de ne pas cueillir est un texte de Vette de FONCLARE (Poétesse française)

Alexander AVERIN

L’inspiration …

 » Dans le secret de ton être peut se manifester l’inspiration. Ce mot, inspiration, vient du latin in spiritu qui signifie que tu es alors immergé dans la profondeur de ton propre esprit. En cet instant privilégié s’entremêlent l’intuition, le sentiment, l’émotion et la joie. Tu as alors rendez-vous avec ta créativité. » Jean PROULX (Philosophe et théologien québécois / Extrait de son livre Grandir en humanité)

« L’inspiration » William BOUGUEREAU

Rodelinda … Friedrich HAENDEL

(Vidéo : Ouverture / IL COMPLESSO BAROCCO dirigé par Alan CURTIS)

Rodelinda est un merveilleux opéra créé à Londres en 1725. Le livret est de Nicola Francesco Haym d’après celui de Antonio Salvi, ce dernier ayant été inspiré par la pièce de Pierre Corneille en 1652 Pertharite roi des Lombards. Il tombera dans l’oubli et sera le premier opéra séria de Haendel qui sera repris au XXe siècle (1920) .

Une histoire d’amour passion, de fidélité, de rivalité politique et sentimentale, de pouvoir, de deuil, qui met sur le devant de la scène une émouvante héroïne, féministe avant l’heure. Une œuvre lyrique d’une grande richesse que ce soit dans le musical, le vocal, et dans l’intensité dramatique. Il y a énormément d’expressivité et de sensibilité . L’Ouverture est flamboyante, les arias brillantes, virtuoses, d’une grande pureté, et le duo, proposé ci-dessous, magnifique.

(Vidéo : Duo avec Philippe JAROUSSKY et Nuria RIAL – Ils sont accompagnés par l’ENSEMBLE ARTASERSE)