L’infini …

 » Toujours elle me fut chère cette colline solitaire
et cette haie qui dérobe au regard
tant de pans de l’extrême horizon.
Mais demeurant assis et contemplant,
au-delà d’elle, dans ma pensée j’invente
des espaces illimités, des silences surhumains
et une quiétude profonde ; où peu s’en faut
que le cœur ne s’épouvante.
Et comme j’entends le vent
bruire dans ces feuillages, je vais comparant
ce silence infini à cette voix :
en moi reviennent l’éternel,
et les saisons mortes et la présente
qui vit, et sa sonorité. Ainsi,
dans cette immensité, se noie ma pensée :
et le naufrage m’est doux dans cette mer …  » L’infini est un poème de Giacomo LEOPARDI (Poète italien) – Extrait de son recueil Canti (Chants)

Tableau de Charles COURTNEY-CURRAN

Sonate BWV 68 : pour le Lundi de Pentecôte … Jean-Sébastien BACH

« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.  » Acte des Apôtres/Chapitre 2

(Vidéo : Ton KOOPMAN à la direction de l’AMSTERDAM BAROCHE ORCHESTRA & CHOEUR )

La belle et sereine Cantate religieuse BWV 68 a été écrite en 1725 à Leipzig et créée pour le lundi de Pentecôte. Elle fait partie des neuf Cantates qui furent composées pour cette fête par Jean-Sébastien Bach. Contrairement aux autres, celle-ci n’a que cinq mouvements. Elle s’intitule Also hat Gott die welt geliebt (Ainsi Dieu a t-il témoigné son amour pour le monde)- Elle est basée sur des textes de l’Évangile, notamment ceux de l’Évangile selon St Jean, l’Acte des Apôtres, et ceux de l’ écrivain et poétesse allemande Christiana Mariana Von Ziegler .

Elle est assez jubilatoire, d’une grande richesse, très inventive que ce soit dans le choral comme dans l’instrumental.

 » Pentecôte  » par Louis GALLOCHE