Sonate Op.5 Richard STRAUSS …

Richard STRAUSS ( 1864/1949) Compositeur et chef d’orchestre allemand
(Vidéo : Glenn GOULD au piano )

Richard Strauss ( rien à voir avec les célèbres compositeurs de valses ) est né en 1864 à Munich . Son père est un brillant corniste dans l’Orchestre de Cour de Louis II à Munich. Ce dernier transmettra à son fils une très bonne formation musicale. En conséquence de quoi, Richard a très vite ressenti une véritable passion pour la musique. Enfant prodige : études de piano à 3 ans, puis de violon 5 ans plus tard. Premières compositions à l’âge de 10 ans ! Il a suivi des cours d’Histoire de l’art, philosophie et esthétique à l’Université de Munich lorsqu’il avait 18 ans.

Strauss fut un homme très cultivé, qui a porté un grand intérêt à la philosophie. Ce sont deux choses qui le feront s’intéresser aux opéras de Wagner ( un compositeur dont son père l’avait vivement détourné dès l’enfance) et participera même au Festival de Bayreuth à deux reprises ( 1889 et 1891 ) ; tout comme il sera vivement influencé par la musique lisztienne notamment dans les poèmes symphoniques, musique qu’il avait appris à connaître grâce à un ami poète fervent admirateur de Liszt. On peut dire que Richard Strauss est l’héritier de ses deux tendances.

Il est très connu en tant que compositeur pour ses opéras ( en collaboration fructueuse et harmonieuse avec le librettiste Hugo Von Hofmannsthal), et ses poèmes symphoniques Des œuvres qui, dans ces deux domaines, présentent une riche palette de couleurs orchestrales et grande virtuosité vocale . Il a mené, par ailleurs, une brillante carrière en tant que chef d’orchestre.

Cette Sonate est une partition de jeunesse, composée entre 1880/81 environ. C’est vraiment une très belle page, virtuose, lumineuse, expressive avec un merveilleux adagio.

Elle fait partie des derniers albums enregistrés par le magnifique Glenn Gould . Je trouve qu’il apporte beaucoup de profondeur méditative à cette pièce.

Chaque jour nous croisons …

« Chaque jour nous croisons des centaines de regards, dans la rue, dans le métro, au supermarché. C’est une réaction instinctive : vous remarquez quelqu’un en face de vous sur le trottoir, vos yeux se rencontrent une seconde et vous continuez votre chemin l’un et l’autre et c’est terminé. Alors pourquoi ? Pourquoi ce regard-là aurait-il dû tant compter ? Il n’y avait aucune raison et cependant … Il a tout changé, irrévocablement. Sauf qu’aucun d’entre-nous ne s’en doutait au moment où il s’est produit. Parce que ce n’était qu’un regard après tout …  » Douglas KENNEDY (Écrivain américain – Extrait de son livre La Poursuite du bonheur)