» Puis-je te célébrer autant que je le dois,
cher interlocuteur au langage mystique ?
Hier encore, le chagrin, ruisselant de mes doigts,
t’arrachait un sanglot funèbre et sympathique.
Sois fier d’être incompris de la vulgarité !
Beethoven a sur toi déchaîné sa folie,
et Chopin, cet Archange ivre d’étrangeté,
t’a versé le trop-plein de sa mélancolie.
Le rêve tendrement peut flotter dans tes sons ;
la volupté se pâme avec tous ses frissons
dans tes soupirs d’amour et de tristesse vague ;
intime confident du vrai musicien,
tu consoles son cœur et son esprit qui vague
par ton gémissement, fidèle écho du sien.Maurice ROLLINAT ( Poète et musicien français – Poème extrait du recueil Les Névroses édité en 1917 )

MERCI..
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Avec plaisir Evelyne ♥
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