« Si l’on a pas connu l’amitié d’un animal, la complicité sincère qui nous lie à ce frère du monde du vivant, alors je crains que nous ayons manqué l’une des plus belles aventures qui nous soit donnée de connaître sur cette terre ! » Guillaume PREVEL (Poète français)
» Me parler d’envisager de délaisser mon piano, c’était envisagé un jour de grande tristesse. Mon piano est ce que peut représenter un bateau pour un marin. Mon piano c’est moi ! C’est ma parole, c’est ma vie, c’est le dépositaire intime de tout ce qui s’agite dans mon cerveau, ce sont les souvenirs brûlants de ma jeunesse, mes désirs, mes rêves, mes joies et mes douleurs. Les cordes de mon piano ont frémi de toutes mes passions, les touches de mon piano ont obéi à tous mes caprices. J’ai eu vraiment envers lui une espèce de sentiment religieux, et à mes yeux, il tient le premier rang dans la hiérarchie des instruments. Dans l’espace de sept octaves, il embrasse toute l’étendue d’un orchestre, il est un orchestre à lui tout seul et les doigts d’un seul homme suffisent pour rendre les harmonies parfaites produites par cent instruments. Jamais je ne pourrai le délaisser pour le retentissant succès d’un orchestre. » Franz LISZT (Pianiste, compositeur et chef hongrois)
Les Consolations sont des pièces courtes pour piano écrites dans une période comprise 1849 et 1850 à Weimar. Elles sont complexes, expressives, audacieuses, et ne manquent pas de sensibilité, d’émotion, de virtuosité et de lyrisme.
Pour beaucoup, deux sources d’inspiration sont à retenir : soit un recueil de 29 poèmes écrits par le poète, écrivain et critique littéraire Augustin Sainte Beuve (sans pour autant savoir quel texte a pu réellement le toucher pour composer) – Soit le poème de l’écrivain, poète et dramaturge français Alphonse de Lamartine, que l’on peut retrouver recueil Harmonies poétiques et religieuses : Les larmes.
» Tombez, larmes silencieuses, Sur une terre sans pitié ; Non plus entre des mains pieuses, Ni sur le sein de l’amitié !
Tombez comme une aride pluie Qui rejaillit sur le rocher, Que nul rayon du ciel n’essuie, Que nul souffle ne vient sécher.
Qu’importe à ces hommes mes frères Le coeur brisé d’un malheureux ? Trop au-dessus de mes misères, Mon infortune est si loin d’eux !
Jamais sans doute aucunes larmes N’obscurciront pour eux le ciel ; Leur avenir n’a point d’alarmes, Leur coupe n’aura point de fiel.…. »
J’ai choisi de vous présenter les trois premières pièces , assez connues, la N°1 donne un peu le ton de l’ensemble de par son côté un peu mélancolique – la N°2 est pleine de fraîcheur, limpide et mélodieusement poétique – la N°3 (la plus célèbre) fait penser à Chopin car elle ressemble un peu à un Nocturne. On y retrouve le Liszt délicat, presque en retenue.
(Vidéo : au piano Jorge BOLET -Consolation N.1)
(Vidéo : au piano Vladimir HOROWITZ – Consolation N.2 )
(Vidéo : au piano Aldo CICCOLINI – Consolation N.3 )