« Tous les livres du monde
ne t’apporteront pas le bonheur,
mais ils te ramèneront sans tapage
à l’intérieur de ton être.
Là, tu trouveras tout ce dont tu as besoin,
le soleil, les étoiles, la lune.
Car la lumière que tu recherches
réside en toi.
La sagesse que tu as si longtemps cherchée
dans les livres
surgira, resplendissante, de chaque page,
car désormais cette sagesse sera devenue tienne. . » Herman HESSE (Poète, romancier et essayiste allemand, puis suisse)
On ne peut être malheureux lorsqu’on a ceci : l’odeur de la mer, le sable sous les doigts, l’air, le vent … » Irène NÉMIROVSKY (Romancière française – Extrait de son livre Le vin de solitude)
» L’Impressionnisme c’est avant tout une nouvelle manière de peindre liée à une nouvelle manière de voir, la naissance de l’art subjectif qui ouvrira la voie aux bouleversements stylistiques du XXe siècle, la vision en plein air sans cesse renouvelée par les variations de la lumière, l’impression fugitive en tant que véritable sujet à peindre. L’artiste voit désormais la nature suivre le cours du temps, c’est la véritable innovation de l’Impressionnisme. Il s’intéresse aux évolutions incessantes de cette nature selon l’éclairage, la saison, l’heure….. La touche du peintre devient plus libre, plus expressive que descriptive.
On comprend ainsi mieux pourquoi l’Impressionnisme porte son attention sur les éléments fluides de la nature : l’air, l’eau, le ciel, la neige, les rivières, la mer, l’atmosphère. Il s’intéresse aux reflets de l’eau, aux jeux de lumière, à la vibration des couleurs, à tout ce qui participe à un monde de sensations et d’émotions. La peinture en plein air est prétexte à faire de l’eau un sujet d’expérimentation, à magnifier la nature sous toutes ses formes, adieu les sujets religieux, historiques, littéraires ou mythologiques !
L’histoire d’amour a commencé avec des vaguelettes dispersant un effet rougeâtre dans l’avant port du Havre un matin de 1872 : Impression Soleil levant fera, à l’époque, bien d’autres vagues au sein des amateurs d’art.
» Impression Soleil Levant » Claude MONET
Courbet avait représenté la réalisé sans idéalisation. Corot avait déjà fait souffler quelques frissons à la surface de l’eau, Monet reprendra inlassablement le thème du reflet depuis ses débuts jusqu’à ses œuvres ultimes pour conclure magnifiquement avec les Nymphéas.
» Les Nymphéas 1904 – Claude MONET
Les reflets changeant de l’eau des rivières ou de la mer deviennent pour Caillebotte, Renoir, Whistler, Cézanne ou Signac une réalité incertaine et indéchiffrable qu’ils s’attachent à reproduire de façon pérenne. Ce thème les fascine. Il est pour eux révélateur de la beauté profonde.
L’eau devient à la fois un sujet une source d’expérimentation visuelle. L’intérêt des maîtres de l’Impressionnisme ne se pose plus uniquement sur le paysage dans son ensemble, mais sur l’élément » eau » et sur ses possibilités de rendre les effets atmosphériques, les jeux de lumière, le miroir du soleil … C’est l’eau, nouvel espace de liberté, qui permet aux impressionnismes de faire souffler une brise de modernité dans leurs œuvres.
« L’Océan -Symphonie en gris » – James ABBOTT MCNIEL WHISTLER » Bord de Seine » Gustave CAILLEBOTTE » Pont à Asnières » Paul SIGNAC » Rameur à Chatoux » – Pierre Auguste RENOIR
Les plaisirs de l’eau vont symboliser la transformation de la société de la fin du XIXe siècle ! De la côte normande aux rives de la Seine, de la Grenouillère à l’Ile de la Grande Jatte, de Chatou à Argenteuil, de Croissy-sur-Seine à Bougival, la représentation de la vie sur ces nouveaux lieux balnéaires et leurs variations atmosphériques témoignera mieux que tout récit des joies de vivre simples d’une époque enjouée.
« La Grenouillère » Pierre Auguste RENOIR » La Grenouillère » Claude MONET » Bateau à l’écluse à Bougival » Alfred SISLEY
Claude Monet se fit construire un bateau-atelier qui lui a permis de percevoir la nature dans tous ses bruits et ses parfums, dans toutes ses nuances de lumière. Ce bateau inspira Manet, Caillebotte ( lui-même architecte naval) . Paul Signac peignit tous les ports de France et traversa le pays avant de s’installer à Saint-Tropez, émerveillé par la lumière de la Méditerranée. Il invita ses amis à venir partager tout cela. John Singer Sargent montra deux belles endormies encadrées par les joncs et les branche de saule. Renoir maîtrisa de façon inimitable les rides de l’au dans la Yole en donnant à son bateau qui semble vouloir sortir du cadre, une extraordinaire sensation de mouvement.
» Le bateau-atelier » Claude MONET » Monet dans son bateau-atelier » Edouard MANET » La Yole » Pierre Auguste RENOIR » Deux femmes dans une barque sous un saule » John SINGER SARGENT
Si les impressionnistes furent plutôt des « peintres d’eau douce « , à l’aise sur les rivières, il leur arrive de scruter des vues marines à l’instar du Maître Eugène Boudin ou de Barthold Longkind ou bien encore de Claude Monet sur les plages de Normandie. Cézanne, lui-même, offrit ses magnifiques panoramas marseillais et Gauguin reviendra confirmer cet attrait de la mer et des océans lorsqu’il sera en Polynésie. » Georges LUCENET (Écrivain français, vice-président de l’association Eau & Lumière)
» Bord de mer à Sainte Adresse » John BARTHOLD JONGKIND » Falaise à Étretat » Eugène BOUDIN » La mer à l’Estaque » Paul CÉZANNE » La Ciotat » John BARTHOLD-JONGKIND
» La mer est un chemin sans fin. Elle possède une force indomptable, un pouvoir de tempête, une douceur d’amoureuse quand elle devient écume sur le sable. » Jorge AMADO (Écrivain brésilien / Extrait de son livre Tereza Batista)
» Le jour où mes prétendues rivales chanteront ce que je chante, travailleront comme je travaille, se sacrifieront comme je me sacrifie, apporteront ce que j’apporte à l’histoire de l’art, je pourrai alors les considérer comme des rivales. Mais vous voyez je n’ai pas de rivales. Je n’en ai pas une seule grâce à Dieu pour moi et malheureusement pour l’art !! On m’accuse de vouloir faire tout. Il ne s’agit pas de vouloir tout faire. J’accomplis mon devoir. Ma seule arme est d’avoir la santé, un art parfait, et la capacité de la prouver. » Maria CALLAS( Cantatrice grecque)
(Vidéo : Maria CALLAS – Elle est accompagnée par l’ORCHESTRE DE LA SCALA de MILAN – Direction Tulio SERAFIN )
Casta Diva est une aria ( Acte I ) de l’opéra Norma écrit par Vincenzo Bellini qui fut créé en 1831 à la Scala de Milan – Le livret est de Felice Romani.
Probablement l’un des plus beaux opéras de ce compositeur, bouleversant, dramatique, poignant, qui n’aura absolument pas de succès lors de la première , mais connaîtra le triomphe au fil des années qui suivront.
Norma demande de beaucoup d’exigence vocale à celle qui tient le rôle principal , notamment notamment au niveau de la puissance, et de la virtuosité, mais également des talents de tragédienne. Maria Callas fut dotée de toutes ces qualités, ce qui amena l’un de ses partenaires à dire un jour » Dans une vie on peut voir beaucoup de grandes choses au théâtre, mais voir Maria Callas dans Norma, que peut-il y avoir de comparable « . En cela il avait totalement raison, comme dans beaucoup d’autres œuvres lyriques, elle est inoubliable dans celle-ci !
» Lire un livre sous un arbre en double le plaisir : on ne sait plus si on tourne les pages ou si on feuillette l’arbre. » Jean CHALON ( Journaliste et écrivain français )
Cette superbe Sonate est un véritable monument de la musique pour piano. Un chef d’œuvre parmi les 32 écrites par Beethoven. Très difficile non seulement à interpréter, mais à écouter aussi (très longue ) .
Elle fut composée entre 1817 et 1819 par un Beethoven quasiment sourd et dédiée à l’Archiduc Rodolphe.
C’est une page magistrale, brillante, complexe, tout autant impétueuse que fougueuse, avec un Adagio qui est réellement magnifique, comme suspendu dans le temps, poétiquement mélancolique, empreint d’un certain lyrisme et émouvant.
» Je n’étais qu’une plante inutile, un roseau.
Aussi je végétais, si frêle, qu’un oiseau
en se posant sur moi pouvait briser ma vie.
Maintenant je suis flûte et l’on me porte envie.
car un vieux vagabond, voyant que je pleurais,
un matin en passant m’arracha du marais,
De mon cœur, qu’il vida, fit un tuyau sonore,
le mit sécher un an, puis, le perçant encore,
il y fixa la gamme avec huit trous égaux ;
Et depuis, quand sa lèvre aux souffles musicaux
éveille les chansons au creux de mon silence,
je tressaille, je vibre, et la note s’élance ;
le chapelet des sons va s’égrenant dans l’air ;
on dirait le babil d’une source au flot clair ;
et dans ce flot chantant qu’un vague écho répète
je sais noyer le cœur de l’homme et de la bête. » Jean RICHEPIN ( Auteur dramatique, écrivain, poète français)
« Une mauvaise herbe est une plante dont on n’a pas encore trouvé les vertus. » Ralph Waldo EMERSON (Essayiste, philosophe et poète américain)
Dans le langage des plantes , l’herbe symbolise la consolation et la persévérance
» L’herbe revient souvent dans la littérature et dans la poésie. Du moins, devrait-on dire, les herbes car c’est sans préciser les espèces de nombreuses plantes qui la composent.
Il s’agit plutôt d’un écrin pour mettre en valeur les fleurs des champs, ou pour servir de cadre à des amours champêtres. Peu de gens les connaissent par leur nom, à part peut-être le chiendent qui est l’emblème de la persévérance. Ne dit-on pas pousser comme du chiendent d’une plante qui repousse toujours malgré les efforts faits pour l’éliminer ?
Les herbes ont souvent reçu des surnom en langue populaire : la lunaire est appelée herbes-aux-écus par similitude avec ses étranges disques parcheminés qui, contenant beaucoup de graines, symbolisent la fécondité. On peut citer aussi l’aigremoine ou herbe de saint Guillaume vantée par Charlemagne dans ses Capitulaires, l’herbe-au-pauvre homme, et surtout les herbes de la Saint-Jean douées, dit-on, de merveilleuses vertus. » Marthe SEGUIN-FONTES (Institutrice française, auteur et illustrateur)
Dans l’herbe :
Berthe MORISOTClaude MONETSandrine PELISSIERVincent VAN GOGHElie Danielson GAMBOGIChris VAN DIJK