« Douce cueillette de bleuets qui, par les près, sous le ciel pur, vas, tenant dans tes doigts fluets, ton frais bouquet de fleurs d’azur …. » Auguste ANGELLIER
» Hélas ! Qu’il est difficile aujourd’hui de trouver des bleuets ! Repoussés sur toute la surface des champs de céréales par les pesticides, on a parfois la chance d’en trouver en bordure des chemins. C’est une fleur très ancienne que les fouilles archéologiques ont permis de déceler dans les cités lacustres, dans les steppes du Moyen-Orient, dans les tombes égyptiennes et notamment celle de Toutankhamon (les archéologues furent surpris, en ouvrant le sarcophage, de trouver parmi l’or, une simple couronne de bleuets encore intacts) .
Les tiges grêles, d’un gris-vert velouté, se terminent en forme de petits artichauts aux sépales barbelés et imbriqués. Les pétales ont la forme de tubes qui s’évasent en langues découpées d’un bleu tendre et frais.
Plusieurs légendes s’y attachent, notamment celle du centaure Chiron, blessé par une flèche empoisonnée et que le suc de cette fleur aurait guéri. C’est pourquoi le bleuet est aussi appelé « herbe-au-centaure « . Il aurait également la propriété de décongestionner, sous forme de décoction, les yeux irrité, d’où son autre surnom « casse-lunettes « .
Autrefois poussant de compagnie dans les champs, les bleuets, les épis de blé et les coquelicots entraient dans la composition de bouquets qui symbolisaient la Nation française. Il est bien rare de nos jours de pouvoir lier ensemble ces trois espèces.
Dans le langage des fleurs, le bleuet signifie délicatesse ou pureté des sentiments, peut-être en raison de sa couleur fraîche et pure. » Marthe SEGUIN-FONTES (Institutrice, auteur-illustrateur française)
