La trompette de Beethoven avec oreille Opus 133 … John BALDSSARI

 » On m’a demandé de faire une rétrospective en 2007 à Bonn, avec toutes les œuvres que j’avais faites sur la musique. Bonn est le lieu de naissance de Beethoven. J’ai visité sa maison et il y avait là tout un panel de trompettes d’oreille que le compositeur utilisait. J’ai été assez fasciné par elles et plus particulièrement par celle qu’il avait lui-même fabriqué. Durant quatre à cinq ans, j’ai fait des travaux sur certaines parties du corps et cela a commencé avec le nez et les oreilles. Un jour à trois heures du matin, je me suis réveillé et tout à coup je me suis dit  » mais attends une minute : trompette d’oreille, oreille  » … Mon œuvre était née.  » John BALDESSARI ( Artiste conceptuel américain )

BEETHOVEN la trompette de Beethoven
 » La trompette de Beethoven avec oreille, Opus 133  »  – John BALDESSARI

 » La musique est comme un rêve que je ne peux plus entendre ...  » Ludwig V.BEETHOVEN

Année BEETHOVEN : Sonate N°32 Opus 111 …

BEETHOVEN Ier mouvement Sonate Opus 111
Sonate N°32 Opus 111 / 1er mouv. ( Partition conservée à la Beethoven Haus de Bonn )

 

( Vidéo : 2e mouvement Arietta – Wilhelm KEMPFF au piano )  » Lorsque le thème enfin accueilli dans l’harmonie des sphères nous guide et nous éclaire telle une étoile, nous comprenons que Beethoven, dont l’oreille ne percevait plus aucun son terrestre, a été élu pour nous faire  » entendre l’inouï  » …  » Wilhelm KEMPFF

Entre 1795 et 1822, Beethoven composera 32 Sonates pour son instrument de prédilection : le piano.  Elles sont toutes des incontournables du répertoire. Celle-ci est sa dernière, incroyablement visionnaire. Avec elle, il définit véritablement, de façon très expressive, comment il voit la musique du futur. Une vision qu’il assume et qui, comme il l’avait un jour dit pour une autres de ses œuvres : «  donnera de la besogne aux pianistes qui la jouera dans cinquante ans « .

Il la termine en 1822, elle comporte deux mouvements. A la question : pourquoi n’y en a t-il pas un troisième ? Il répondra tout simplement je n’ai pas eu le temps ! Ce qui assurément était un peu ironique de sa part, car franchement lorsque l’on écoute le second mouvement, on se dit qu’il était impossible qu’il compose quelque chose après, tant il  est à lui seul un véritable chef d’œuvre ! On passe de l’ombre  à la lumière.

Une partition intense, dramatique, technique, complexe, exigeante, virtuose, impétueuse, avec ce second mouvement rayonnant :  Arietta ( synthèse un peu spéciale, mais que l’on peut dire parfaite, de la sonate avec la fugue et la variation continue) qui apporte une sorte d’apaisement, de paix, un mouvement somme toute assez bouleversant pour ne pas dire poignant qui laisse un peu rêveur avec cette spiritualité qui se transforme en quiétude.

( Vidéo : autre très belle interprétation / Sonate intégrale : Claudio ARRAU au piano )