( Vidéo : David OISTRAKH (violon) – Accompagné par l’ORCHESTRE NATIONAL DE LA RADIO FRANCAISE dirigé par André CLUYTENS )
« La mélodie se répand avec une sérénité divin, envahie de la pure harmonie de ré majeur » Walter RIEZLER (Musicologue allemand) … « Un moment de poésie pure qui glisse entre rêve et réalité » André BOUCOURECHLIEV (Compositeur, critique musical, musicographe bulgare naturalisé français)
Le seul Concerto que Beethoven composera pour le violon. Pas toujours plébiscité par la critique dans le passé, laquelle aura tendance à le trouver trop long et répétitif . Par contre, les musiciens vont beaucoup l’apprécier et auront plaisir à l’exécuter. Ce sont eux qui feront son succès.
Quasi symphonique écrit à la demande de Franz Clément, un violoniste virtuose rencontré en 1794. La partition porte d’ailleurs son nom, mais Beethoven changera d’avis par la suite et le dédicataire deviendra son ami et protecteur Stephan Von Breuning.

Quoi qu’il en soit, Clément créera l’œuvre en 1806. Malheureusement il semblerait que Beethoven ait quelque peu tardé à la terminer. En conséquence de quoi, le violoniste avait disposé de très peu de temps pour la préparer et l’histoire raconte qu’il déchiffrait la partition tout en la jouant en direct devant le public, ce qui entraînera un manque total de cohérence entre lui et l’orchestre. De ce fait, le public n’appréciera pas, et la critique pensera que cette partition était injouable.
Ce sera un autre virtuose du violon, Joseph Joachim, qui prouvera le contraire en 1846, sous la direction de Félix Mendelssohn. Malheureusement, Beethoven n’était plus de ce monde pour savoir que son merveilleux Concerto était enfin apprécié à sa juste valeur.

C’est désormais une œuvre majeure du répertoire pour violon, originale, lyrique, harmonieuse, radieuse, un soupçon capricieuse aussi parfois, cantabile, d’une grande richesse violonistique, avec des rythmes bondissants, un orchestral puissant, et ne manquant pas de poésie et de délicatesse dans certains mouvements.