» Dorothea Lange appréciait la collaboration. Elle parlait avec quelqu’un pendant quinze minutes avant de sortir son appareil photo, que ce soit de leurs enfants, ou de ses enfants. Elle a laissé certains d’entre eux poser leurs doigts sales sur son objectif. Il était important pour elle que ses sujets sachent pourquoi elle était là et ce qu’elle essayait d’accomplir. Lange a résisté à l’idée de créer des icônes avec des gens. La plus grande leçon que nous puissions tirer de son travail en tant que photographe, fut qu’elle a su aborder les personnes avec dignité et respect, en faisant des efforts honnêtes pour comprendre leur situation et savoir la capturer fidèlement. Ses photographies sont souvent belles et parfois choquantes, mais pas subversives dans la situation ou le contenu qu’elle documente. Je suis désolé de constater que peu de photographes-documentaires n’ont pas retenu cette leçon, ni même suivi son exemple. Elle a pourtant beaucoup de leçons à nous apprendre sur le pouvoir et la responsabilité d’utiliser un appareil, une caméra pour capturer le monde et influencer les attitudes. » Drew JOHNSON (Curateur de la photographie et des arts visuels à l’Oakland Museum of California)
Dorothea LANGE (Photographe américaine, pionnière de la photographie-sociale ) : » Ma façon de photographier a été basée sur trois règles : d’abord ne rien toucher ! Quelles que soient les choses que j’ai photographiées, elles n’ont pas été dérangeantes et je m’en suis accommodée . Deuxièmement : le sens du lieu. Quelles que soient les choses que j’ai photographiées, elles ont toujours dues apparaître comme faisant partie de mon ambiance , comme enracinées en moi. Troisièmement, j’essaie de montrer que le passé est inséré dans le présent. » » Country Store – Caroline du Nord » 1939 – Dorothea LANGE » Mère migrante en Californie » – 1956 – Dorothea LANGE » Je l’ai vue et je me suis approchée de cette mère affamée et désespérée comme si j’étais attirée par un aimant. Je ne me souviens plus comment je lui ai expliqué ma présence ou mon appareil photo, mais je me rappelle qu’elle ne m’a posé aucune question. J’ai fait cinq photos en me rapprochant de plus en plus.Elle m’a donné son âge : 32 ans. Elle m’a dit qu’ils vivaient en mangeant des légumes gelés des champs alentour ou des oiseaux tués par les enfants. Elle venait juste de vendre les pneus de sa voiture pour s’acheter à manger. Elle était assise dans sa tente avec ses enfants autour d’elle et elle a semblé que mon image pourrait l’aider, alors elle m’a aidée. C’était comme un échange de bons procédés. Elle porte en elle tout le malheur du monde, mais aussi la persévérance, de la retenue et un étrange courage. Vous pouvez voir ce que vous voulez à travers elle. Elle est immortelle. » » Migrant dans la culture du coton » – 1940 – Dorothea LANGE« Petit-fils du locataire nègre dont le père est au pénitencier. Comté de Granville, Caroline du Nord » 1939 – Dorothea LANGE
J’ai vu l’exposition au Jeu de Paume ( article à finir) : Une belle rencontre! Merci pour ces trois citations qui résument parfaitement l’importance de son travail pour rendre compte de la Grande dépression ! Bonne journée !
Je lirai votre article avec plaisir dès que vous l’aurez terminé. Il m’a paru intéressant de parler d’elle au travers de ces photos qui , comme vous le signalez, permettent de se faire une idée, si besoin était, de la Grande Dépression – Merci Tatoune et excellente journée à vous aussi 🙂
beau post. Je partage votre admiration, je peins depuis des années les enfants de la Grande Dépression, les photographes de cette époque sont vraiment extraordinaires.
J’ai vu l’exposition au Jeu de Paume ( article à finir) : Une belle rencontre! Merci pour ces trois citations qui résument parfaitement l’importance de son travail pour rendre compte de la Grande dépression ! Bonne journée !
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Je lirai votre article avec plaisir dès que vous l’aurez terminé. Il m’a paru intéressant de parler d’elle au travers de ces photos qui , comme vous le signalez, permettent de se faire une idée, si besoin était, de la Grande Dépression – Merci Tatoune et excellente journée à vous aussi 🙂
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beau post. Je partage votre admiration, je peins depuis des années les enfants de la Grande Dépression, les photographes de cette époque sont vraiment extraordinaires.
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