
( Vidéo : Pas de deux – Isabelle CIARAVOLA & Karl PAQUETTE ( Etoiles de l’Opéra de Paris)
» Je connaissais depuis longtemps le livret original de Nuitter. C’est un livret assez touffu. Nous avons dû le réadapter. L’histoire de La Source est celle de l’esprit de l’eau qui tombe amoureuse d’un être humain qui, lui-même, aime une belle caucasienne destinée au harem de Khan. Au final, l’esprit se sacrifiera et, grâce à son talisman, rendra possible l’amour entre les deux mortels. On est dans l’enchantement, le merveilleux. Ce ballet résonne à la fois dans le champ invisible, immatériel, et dans des domaines beaucoup plus terrestres. On peut le lire comme une métaphore de la société dans laquelle on vit, où l’on a tendance à gaspiller la nature, en l’ignorant de plus en plus au profit des êtres et de leurs besoins d’argent grandissants. » Jean-Guillaume BART ( Danseur étoile, pédagogue et chorégraphe français, un passionné de l’histoire de la danse ) – Ce ballet met en scène Naïla ( esprit de la source ) qui se sacrifiera pour l’amour de Djemil et Nourreda.
Son origine remonte à 1866. A cette époque on confia la chorégraphie à Arthur Saint Léon d’après le livret qu’il co-signa avec Charles Nuitter. La dernière fois qu’il fut présenté au public, c’était en 1876. Il doit sa renaissance à Jean-Guillaume Bart qui a soumis l’idée à Brigitte Lefèvre ( à l’époque directrice de la danse à l’Opéra de Paris ) laquelle fut emballée par ce projet . La création aura lieu en 2011.

Compte tenu du fait qu’un grand nombre d’archives le concernant, avaient été brûlées. Il a donc fallu, qu’en partant du peu de documents dont il a pu disposer, Jean-Guillaume Bart » réinvente » ce ballet et on peut dire qu’il a parfaitement réussi à le faire, assisté par le dramaturge Clément Hervieu-Léger. Pour les costumes on fit appel à Christian Lacroix. La musique est de Ludwig Minkus ( actes I et III ) et Léo Délibes ( acte II et scène I de l’acte III) – arrangements du pianiste, chef et musicologue australien Richard Bonynge.
La Source, dans sa complexité, est réellement un petit trésor enchanteur, un ballet de caractère, merveilleux, virevoltant, d’un romantisme éblouissant, empreint de charme, délicatesse, bravoure, virtuosité, grâce, poésie, raffinement, un mélange judicieux de plusieurs styles français, en variations classiques, le tout auréolé d’une certaine noblesse
